Critique

Boven is het stil

Boven is het stil © DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

DRAME | Nanouk Leopold, la réalisatrice de Boven is het stil, chante subtilement une différence sexuelle que le climat d’intolérance rend plus fragile encore.

Tout doucement, sans faire de bruit, la Néerlandaise Nanouk Leopold s’est installée parmi les cinéastes qui comptent dans le paysage audiovisuel européen. La réalisatrice des Iles flottantes et de Brownian Movement signe son meilleur film avec le sobre, douloureux, bouleversant Boven is het stil. Adaptation à la fois fidèle et personnelle du fort roman de Gerbrand Bakker, c’est une chronique rurale ayant pour personnages principaux un paysan taiseux, voire mutique, Helmer, et son père malade qui ne quitte plus l’étage de la ferme, en attendant la mort qui ne saurait tarder… mais qui tarde pourtant. La lente évaporation du paternel, qu’il traite sans ménagement suite à des événements anciens qui ont laissé des marques, va permettre au quinquagénaire de renaître, de s’ouvrir, d’accepter ses émotions réprimées, ses désirs autocensurés. Jeroen Willems montre quel grand comédien nous manque après sa mort précoce, en décembre 2012. Henri Garcin joue le père avec l’ambiguïté nécessaire, et Leopold développe une mise en scène subtile, attentive au moindre frémissement de son héros comme de la nature environnante.

DRAME DE NANOUK LEOPOLD. AVEC JEROEN WILLEMS, HENRI GARCIN, WIM OPBROUCK. 1H34. SORTIE: 17/07.

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