ZombiU sur Wii U: this is hardcore

© Ubisoft
Michi-Hiro Tamaï Journaliste multimédia

ZombiU brocarde les first-person shooters de consommation courante. Son emploi convaincant du GamePad fait sourire la nouvelle Wii U de Nintendo.

SURVIVAL ÉDITÉ PAR UBISOFT ET DÉVELOPPÉ PAR UBISOFT MONTPELLIER, ÂGE 18+, DISPONIBLE SUR WII U. ****

Les sourires Colgate et les salons Ikea brossant depuis six ans l’imagerie promotionnelle de la Wii de Nintendo ont toujours cours avec la Wii U. ZombiU déborde toutefois du cadre. Le premier jeu exclusif de la nouvelle console de Big N titube en effet à l’exact opposé du casual gaming. Le survival horror d’Ubisoft Montpellier s’adresse en fait aux core gamers qui n’ont pas froid aux yeux. Chaque pas posé à Londres sous-entend un game over. La nouvelle tablette manette de la Wii U (GamePad) ouvre bel et bien des perspectives inédites au genre balisé des FPS. Mais elle ne facilite nullement la tâche.

L’idée qui marque au fer rouge ZombiU: tenter de renverser l’ordre établi du respawn. La résurrection de son avatar n’a donc pas cours ici. Dès la mort du joueur, le titre glisse un nouveau personnage anonyme dans ses mains. Ce dernier recommence alors avec six balles dans le chargeur et une batte de criquet. Replaçant sans cesse le joueur dans une position inconfortable, cette sanction s’atténuera en retrouvant et en tuant son précédent alter ego zombifié. Le tout pour lui arracher les précieuses grenades, trousses de soins et autres carabines difficilement récoltées.

Malgré cette concession, ZombiU ne pardonne pas. Du labo secret terré sous Buckingham Palace à une crèche mortuaire, les munitions crient famine. Eliminer trois zombies d’affilée et les fouiller ne donne parfois aucune récompense. Ces derniers finissent souvent par tutoyer la batte du joueur, faute d’arme à feu. Un corps à corps éprouvant car au-delà du bon timing de frappe obligatoire, le nombre de coups varie selon le type de baveux croisés. Bobbies en singlet jaune fluo et gardes royaux à chapeau de fourrure sont ainsi nettement plus faciles à éliminer que des policiers casqués ou des fonctionnaires cracheurs de bille aveuglante.

Anti Call Of Duty

Aidé d’un survivant qui le suit à la trace grâce aux caméras publiques de Londres, le joueur avance donc pas à pas. Le terrain offre quelques avantages. Fermer une porte, monter une barricade à l’aide de planches ou se glisser derrière le chambranle d’une fenêtre ralentit voire affaiblit (dans ce dernier cas) les zombies. La progression gagne toutefois en fluidité grâce à la manette tablette de la Wii U. Inutile de mettre le jeu en pause pour afficher la carte capable de scanner temporairement des zombies. Le tout au fil d’un stress directement inspiré du détecteur de monstres dans l’Aliens de James Cameron. Brillant.

Prolongeant l’environnement du jeu au creux des mains, la tablette tactile affiche également des digicodes ou des serrures à forcer. De quoi geler le personnage à l’écran, alors vulnérable face aux morts-vivants qui accourent. Obligeant bêtement un ramassage d’items à l’unité des sacs à dos (plutôt qu’en un seul clic), le GamePad reste brillamment employé. On le brandit alors face au téléviseur pour détecter monstres et bonus invisibles à l’oeil « nu ».

Cette seconde réalité se poursuit même autour du joueur qui fait pivoter la tablette pour parcourir les décors à 360 degrés autour de lui. L’option n’est toutefois pas obligatoire puisqu’on pourra utiliser le stick pour arriver au même résultat. De quoi définitivement redonner le sourire aux traumatisés du motion gaming et du casual gaming.

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