Saint Valentin: 5 idées sorties qui ne font pas rimer romantique avec apathique

Woody Allen dans Annie Hall © United Artists
Lola Contessi Stagiaire

Parce que la saison est au romantisme, parce qu’on aime la culture et parce qu’elle célèbre souvent les amoureux, voici de quoi remplir votre agenda pour les jours à venir.

La saison est aux fleurs, aux plumes et aux coeurs. Peu importe que le temps soit morose, que Donald Trump n’en finisse pas de faire l’actualité, que les vacances d’hiver soient déjà oubliées et que celles d’été vous narguent à bonne distance, on n’y échappera pas: mardi prochain, c’est la Saint-Valentin. Taxée de fête commerciale, accrocheuse et ridicule, elle est pour beaucoup à prohiber. Il reste pourtant de bonnes choses à en tirer. On profite donc de l’occasion pour rappeler que l’amour est partout. Voici cinq activités qui font un pied de nez aux critiques en alliant romantisme et culture.

La Cinematek propose ainsi un cycle « Love is all you need« , dédié aux plus belles histoires d’amour du cinéma, durant tout le mois de février. L’Aurore de Murnau, Annie Hall de Woody Allen, Titanic, In the Mood for Love, Le Secret de Brokeback Mountain… C’est l’occasion de pleurer, rire ou réfléchir. Qui a dit que romantique rimait avec apathique?

Les films contemporains n’ont pas abandonné cette thématique universelle. L’amour fait toujours tourner les caméras. Si vous ne l’avez pas encore vu, La la land répondra parfaitement à votre besoin saisonnier de romantisme. Emma Stone et Ryan Gosling y vivent un amour impossible, ponctué de chansons jazzy et de références à l’histoire de la comédie musicale. Si vous n’êtes pas restés insensibles aux critiques et avez déjà vu le film de Damien Chazelle, tout n’est cependant pas perdu. Moonlight de Barry Jenkins vient en effet de sortir dans nos salles. Le film décrit la recherche d’identité d’un jeune homme afro-américain, son expérimentation de la violence et de la drogue, sa première histoire d’amour et la découverte de son homosexualité.

Le cinéma n’est pas le premier à se pencher sur l’amour et ses paradoxes, l’opéra l’a fait bien avant lui. Madame Butterfly de Giacomo Puccini sera joué à La Monnaie jusqu’au 14 février. Cette tragédie japonaise retrace l’histoire d’une geisha et de son mariage avec un officier américain de passage à Nagasaki. Prenant cette union très au sérieux, la jeune fille plonge dans le désespoir quand elle réalise que son mari l’a abandonnée à son sort pour une nouvelle épouse américaine. Multipliant les références au théâtre nô et aux marionnettes du bunraku japonais, la mise en scène expérimentale déployée par l’Hotel Pro Forma a recueilli un accueil partagé. Si l’esthétique très soignée des costumes et décors fût saluée, son formalisme fût également critiqué. S’il ne reste que quelques places disponibles, une retransmission de Madame Butterfly est disponible sur Arte.

Pour une ambiance propice aux grandes envolées romantiques, les Flagey Piano Days proposent tout le weekend des concerts classiques, des workshops originaux, des expositions, du cinéma et un piano bar. C’est l’occasion de découvrir des pianistes de renommée internationale et de dédier votre weekend à la musique classique. Le piano semble être une histoire de passion, amoureuse ou non: ce top 5 de Blow Up consacré à la place de cet instrument au cinéma le prouvera une fois de plus.

Dans une atmosphère tout aussi studieuse, le Musée de l’Érotisme et de la Mythologie propose des visites nocturnes les mardis, jeudis et vendredis. L’érotisme est un art et les hommes n’ont pas attendu l’ère moderne pour le développer. La collection rassemble des sculptures, gravures, bas-reliefs et estampes dédiés à la sensualité. Beaux, curieux ou amusants, ces objets nous rappellent que dans le domaine, la créativité est également de mise.

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