Critique

Pour mon père

© Arte
Guy Verstraeten
Guy Verstraeten Journaliste télé

L’histoire est celle de Tarek, footballeur palestinien dont la carrière a été brisée par la construction du mur de séparation entre sa patrie et Israël.

TÉLÉFILM DE DROR ZAHAVI. **

Ce vendredi 15 février à 22h15 sur Arte.

Comme beaucoup de fictions télévisées, l’Enfer est pavé de bonnes intentions. Sans condamner fermement le film de Dror Zahavi, disons que Pour mon père penche plutôt du côté mi-figue mi-raisin du Purgatoire. Parce qu’il n’évite aucunement l’écueil des clichés du film « qui dit que la paix c’est mieux que la guerre », mais également parce qu’il n’est pas totalement dénué de qualités.

L’histoire est celle de Tarek, footballeur palestinien dont la carrière a été brisée par la construction du mur de séparation entre sa patrie et Israël. Son père, bien décidé à tout faire pour que les rêves de son fils se réalisent, finit par accepter de donner des renseignements à la police ennemie. En déshonorant par la même occasion toute sa famille. Pour rétablir la situation, Tarek va vouloir se sacrifier, en devenant la bombe humaine que de très méchants et très déterminés terroristes palestiniens voudront faire de lui. Mais l’attaque sur un marché israélien ne se passera pas comme prévu. Des circonstances qui pousseront Tarek à devoir passer deux jours sur place, en attendant… que son détonateur soit réparé. Evidemment, le terroriste en herbe va découvrir, face à lui, des humains avec leurs qualités et leurs défauts, des gens bien et des gens moins bien, dans une démonstration de force un peu téléphonée. Même s’il faut reconnaître à Dror Zahavi qu’il donne envie au spectateur de savoir ce qui se passera après les deux jours fatidiques. C’est déjà ça.

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