Les clowns d’Okidok aux commandes pour les 10 ans de Latitude 50

L'Orchestre International du Vetex sera également de la partie pour fêter les 10 ans de Latitude 50. © Ateliers SV
Stagiaire Le Vif

Le pôle wallon des arts du cirque a vu le jour en 2004, le premier week-end d’octobre sera l’occasion de célébrer cet anniversaire. C’est le duo clownesque Okidok qui a reçu carte blanche pour animer ces trois jours de fête.

Le duo Okidok, composé de Benoît Devos et Xavier Bouvier, est originaire de Tournai. Les deux compères se connaissent depuis l’âge de 12 ans. « Comme on était nuls en foot, on a à la place décidé d’apprendre à jongler pour impressionner les filles dans la cour de récréation« , plaisante Benoît Devos. Comme ça a plutôt bien fonctionné, ils se sont ensuite formés à Bruxelles et Montréal et sillonnent les festivals de cirque depuis le début des années 2000. Le duo mélange art de rue et cirque en cassant l’image traditionnelle du clown. Pour les dix ans de Latitude 50, ils proposeront leurs trois spectacles, c’est-à-dire un par soirée.

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Latitude 50, c’est avant tout une affaire de passionnés. Derrière le projet se cachent quatre entités: la Commune de Marchin, son Centre culturel, la Compagnie des Globoutz et le Théâtre de la famille Decrollier. « Le lieu est né d’une envie locale« , explique Olivier Minet, son directeur. C’était déjà un défi en soi de créer un lieu permanent dédié aux arts du cirque en Belgique. Ça l’est encore plus quand on sait que locale fait référence à la petite commune de Marchin, près de Huy. Mais malgré l’environnement rural et l’éloignement par rapport aux grandes villes, la mayonnaise a pris. Les créateurs de Latitude 50 n’hésitent pas à attribuer ce succès à la population marchinoise. Pour eux, c’est avant tout parce que les habitants étaient disposés à accueillir le projet que ce dernier a pu aussi bien se développer au cours des dix dernières années.

Car Latitude 50 a bien grandi en dix ans. Au départ, le projet était intégré au sein du Centre culturel. Aujourd’hui, c’est une asbl totalement autonome. Le lieu accueille en résidence 35 à 40 compagnies circassiennes par an, ce qui représente environ 150 artistes. Chaque compagnie reste entre une et trois semaines, période à l’issue de laquelle elle part à la rencontre de la population locale. Latitude 50 propose aussi une dizaine de rendez-vous festifs par an, à destination du grand public cette fois.

Mais si Latitude 50 se réjouit de ce succès et de cet engouement, elle reconnaît aussi ses limites: le lieu n’est entre autres pas en mesure d’accepter toutes les demandes de résidence (une soixantaine par an). Par manque d’espace mais aussi parce que le chapiteau actuel n’est pas assez haut pour certains numéros. Le pôle wallon des arts du cirque voudrait agrandir ses infrastructures et notamment bâtir un chapiteau en dur, afin de pouvoir doubler sa capacité dans les années à venir. Mais l’argent reste le nerf de la guerre et, pour l’instant, Latitude 50 ne sait pas encore de quoi demain sera fait au niveau des subsides. Malgré tout, le directeur Olivier Minet se montre positif: « Je ne sais pas si je peux être optimiste pour la culture de manière générale, mais je suis optimiste pour le cirque, car il y a une attention grandissante pour ce secteur depuis quelques années. »

10 ans de Latitude 50, du vendredi 3 au dimanche 5 octobre 2014

Le programme complet ici

Marie Daffe (St.)

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