[Critique ciné] Tour de France: candeur, réalisme et générosité
COMÉDIE DRAMATIQUE | Le choc générationnel entre un représentant de la France profonde (Depardieu) et un jeune rebeu rappeur (Sadek).
Quand on lui parle de « rapper », il doit penser au fromage sur les pâtes, avant tout. Alors quand un jeune rappeur issu des cités fait irruption dans sa vie, le choc générationnel, culturel aussi, n’est pas mince! Sympathique idée que de confronter un représentant de la France profonde (blanche), nourrissant le sentiment de devenir minoritaire dans son propre pays, et un rebeu clamant dans ses raps son propre sentiment d’exclusion. Les préjugés s’entrechoquent et puis, peu à peu, s’estompent à mesure que naît la complicité, puis le début d’une amitié forcée par les circonstances… Incarné par Gérard Depardieu et Sadek (dans ses débuts à l’écran), Tour de France n’est pas exempt de maladresses, ni de certaines facilités, mais il ne se laisse pas étouffer par ses bonnes intentions, ni ne verse dans le simplisme édifiant. Mélange de candeur et de grain réaliste, d’énergie et de générosité, le film de Rachid Djaïdani vaut le détour.
DE RACHID DJAÏDANI. AVEC GÉRARD DEPARDIEU, SADEK, LOUISE GRINBERG. 1H35. SORTIE: 14/12. ***(*)
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