[Critique ciné] La Mélodie, plus dépressif que dramatique

DRAME | Résolument plus proche d’un mauvais épisode de L’Instit que d’Entre les murs, le film illustre de la manière la plus littérale qui soit l’adage voulant que la musique adoucit les moeurs.

Soit la rencontre en forme de choc des contraires entre un professeur de violon terne, rigide, et les élèves turbulents de la classe de 6e d’un collège parisien. Vont-ils parvenir à s’entendre et livrer, in fine, un concert du tonnerre de Zeus? Réponse, interminable, dans cette Mélodie lourdement démonstrative et sans rythme qui flirte avec le degré zéro du langage cinéma. Le visage inexplicablement maquillé comme une orange trop mûre, Kad Merad confond registre dramatique et registre dépressif. À sa suite, ce film supposément porteur d’espoir fout carrément le cafard.