Bons plans sorties pour le week-end: Chouette Festival, Vecteur vs E², Full Colorz…

Clubbing, concerts, ciné, expos… Comme chaque semaine, Focus fait le tri dans l’agenda culturel.

Après avoir dû baisser pavillon un moment, les soirées Full Colorz ont retrouvé un pied-à-terre au Reflektor. L’esprit n’a pas changé, biberonné au groove électronique, et soucieux de faire de la place aux talents locaux. En témoigne la prochaine programmation, qui inclut le producteur louvaniste Fris, ainsi que Cabasa, basé à Namur.

Un centre culturel, un collectif d’artistes: comme l’union fait la force, le CC Jacques Franck et l’asbl Chouette se tiennent les coudes pour organiser ce festival à destination des petits et grands. Musiques balkaniques, swing et jug band à l’honneur dans une programmation « 100% biberonnée à Bruxelles, nourrie aux rythmes foisonnants de la ville ». Chouette!

Retour à Liège pour les frères Elzo et Silio Durt le temps d’une exposition à L’Usine. Aussi alternatif qu’explosif, aussi marginal qu’irrécupérable. Notre article.

Pour les amateurs de bizarreries musicales, Tanya Tagak, chanteuse de gorge inuit canadienne, sera de passage au Recyclart ce vendredi. Une « force de la nature » sur scène, connue pour ses prestations « intenses et très physiques, à l’atmosphère proche du rituel chamanique ». Björk et Mike Patton sont fans…

La collaboration coulait de source. En cause, l’amour commun pour « l’auto-édition, le DIY, la découverte, l’undergrountt’, la provoc et la musique » du Vecteur carolo et de la galerie E² bruxelloise. Les deux lieux joignent donc leurs efforts dès ce week-end pour exposer deux artistes résidents de l’E², Sylvain Bureau et Hoel von Helvet, du côté du Vecteur. Et pour inaugurer tout ça en bonne et due forme, les groupes Usé (Born Bad Records) et Electric Electric (un quart du projet La Colonie de vacances qui nous a retourné cet été à Dour) se chargeront d’animer la petite sauterie d’ouverture. Ça promet…

Une installation pour amplis guitare et guirlandes. Un vinyle qui tourne au ralenti. Les mots d’inconnus diffusés derrière une vitre noire. L’artiste sonore Raymond Delepierre développe, au gré des installations, « des formes performatives bruitistes et expérimentales ». Dernière en date: Curved Air, développée suite à une errance de la Gare du Congrès à Bruxelles, où il dépose « une oreille exploratrice au-delà des murs et des passages du voyageur ». Voyage voyage…

C’est un projet de copains qui s’admirent pour cause de complémentarité -l’un parle, l’autre se tait- que propose la galerie Huberty & Breyne jusqu’au 28 janvier prochain. L’une de ces initiatives qui ne bouleversera pas la face du monde mais qui réchauffera le coeur de tous ceux aux oreilles de qui les noms de Chabouté et Couture tintent doucement. Chabouté? Oui, le dessinateur solitaire qui avait marqué les esprits avec son adaptation polaire de la nouvelle Construire un feu de Jack London. On s’en souvient comme d’un album qui nous avait fait ressentir la morsure glacée du froid. Auparavant, il y avait eu également Quelques jours d’été et Un Îlot de bonheur que l’on avait goûtés avec beaucoup de délice. Autant d’ouvrages qui ont imposé l’image d’un adepte de la ligne sombre fasciné par tout ce qui dépasse l’homme. Couture? Oui, le gars CharlElie, avion sans ailes nasillard à qui l’on doit entre autres la BO de Tchao Pantin. Il y a deux ans, ces deux-là ont initié un projet d’un genre particulier: croiser leurs regards sur New York. A priori, rien de très original, si ce n’est que Chabouté n’y a jamais mis les pieds et que Couture s’y est expatrié depuis près de quinze ans. Du coup, les encres de Chine sur papier du premier sont nourries d’images fantasmées à partir de films et de comics glanés dans l’enfance, tandis que les acryliques sur carton du second restituent un regard imprégné par le quotidien. La surprise vient du fait que, contrairement à ce que l’on pourrait croire, les deux démarches convergent en de nombreux points. C’est particulièrement vrai de l’aura d’onirisme qui se dégage de part et d’autre des compositions. Au final, aucun ne réinvente le regard sur New York. N’empêche, ils enrichissent cette imagerie de mégalopole ultime tellement précieuse à nos imaginaires européens. (M.V.)

Le 23 janvier prochain, cela fera 20 ans que le Cinéma Nova a repris l’ancienne salle du Cinéma Arenberg, abandonnée depuis dix ans. À l’époque, on ne prédisait pas à cette salle atypique une longévité de plus de deux ans… et elle est toujours là aujourd’hui. Pour fêter vingt ans de cinéma indépendant dans ses salles, le cinéma bruxellois et bicommunautaire alignera une série d’événements tout au long de l’année. Premier rendez-vous, ce samedi 21 janvier: une séance d’archives retraçant l’histoire du lieu, une projection du film Grass (road-movie anthropologique de 1924, réalisé par les auteurs du premier King Kong) accompagné en live par le duo anglais Spaceheads.

Il a déjà tes yeux ***(*), drôle et bienveillant;

Live by Night ***, saga criminelle d’une ampleur épique;

Souvenir **, toujours un peu « à côté »;

The Great Wall **, stupide et convenu.