Avec la crise, les droits d’auteur se sont effondrés en 2020

Evénement-test "covid-proof" dans le cadre de Namur en mai. © BELGA PHOTO MAGALI VERONESI

Les revenus issus des droits d’auteur sont en chute libre suite aux restrictions Covid-19, déplore la Sabam.

En 2020, les revenus issus des droits d’auteur se sont chiffrés à environ 126 millions d’euros, en baisse de 30 millions d’euros par rapport à 2019 (156 millions d’euros), a annoncé lundi la Sabam, la société des auteur·e·s, lors de son assemblée générale annuelle des actionnaires. Les créateurs sont à la peine. En cause? L’annulation massive d’événements, soirées, concerts et représentations théâtrales, mais aussi une saison festivalière entièrement tombée à l’eau, en cette période de pandémie.

Le monde du théâtre, qui dépend du nombre de spectacles, est le premier à ressentir l’impact de la crise. Ainsi, « l’absence de représentations engendre une baisse de 37% des revenus issus des droits pour les auteurs de théâtre », explique la Sabam.

Pour les autres domaines – musique, audiovisuel, arts visuels et littérature – les conséquences ne seront réellement visibles qu’en 2021, car « les revenus de droits d’auteur y sont généralement répartis l’année d’après sur base des listes d’oeuvres jouées transmises par les organisateurs et les radiodiffuseurs », poursuit la Sabam.

Ces auteurs ont donc pu percevoir en 2020 – l’année même du déclenchement de la pandémie – 112 millions d’euros en droits d’auteur, soit environ 2 millions d’euros de plus par rapport à 2019. Mais les perspectives sont moins réjouissantes pour 2021 et 2022.

« La culture fut le premier secteur à devoir se mettre en stand-by et nous serons probablement le dernier secteur à pouvoir à nouveau tourner à plein régime. On oublie trop souvent que la culture est le moteur de notre économie. Un établissement horeca sans musique, c’est inconcevable, non? Et il n’y a pas de salle de cinéma sans films ni de centre culturel sans artistes qui se produisent sur une scène », soulève Carine Libert, CEO de la Sabam.

De nombreux auteurs rencontrent aujourd’hui d’énormes difficultés financières. Afin de les aider à tenir la tête hors de l’eau, ils peuvent depuis avril 2020 retirer à titre exceptionnel une partie ou l’intégralité de leur réserve constituée du Fonds social de la Sabam.

Via Sabam for Culture, la société des auteur·e·s a également investi l’année dernière dans plus de 700 initiatives culturelles pour un montant total de 1,5 million d’euros, ponctue-t-elle.

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