Critique

Astérix et Obélix: au service de Sa Majesté

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Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

COMÉDIE | Les Gaulois aident les Anglais à vaincre l’armée romaine dans une suite aimable aux aventures d’Astérix.

COMÉDIE D’AVENTURES DE LAURENT TIRARD. AVEC GÉRARD DEPARDIEU, EDOUARD BAER, GUILLAUME GALLIENNE. 1H49. SORTIE: 17/10. ***

En quatre films, la série aura consommé trois acteurs dans le rôle titulaire. Il y eut d’abord l’Astérix de Christian Clavier, sous Claude Zidi, dans Astérix et Obélix contre César (1999), dirigé deux ans plus tard par Alain Chabat dans Astérix et Obélix: Mission Cléopâtre, sans aucun doute le meilleur film du lot. Ensuite vint Clovis Cornillac, dans le navrant Astérix aux Jeux Olympiques de Frédéric Forestier et Thomas Langmann. C’est au tour d’Edouard Baer d’enfiler le costume du petit Gaulois dans le nouvel épisode réalisé par Laurent Tirard, Astérix et Obélix: au service de Sa Majesté. Un film inspiré par deux albums classiques d’Albert Uderzo et René Goscinny: Astérix et les Bretons (le huitième, paru en 1966) et Astérix et les Normands (le neuvième, paru en 1967). L’idée d’associer ces deux sujets dans un seul scénario n’est certes pas mauvaise et produit un mélange par endroits bien amusant, dans un récit mené assez efficacement par le réalisateur Laurent Tirard, adaptateur déjà du Petit Nicolas.

Quand Astérix se Baer

Edouard Baer, on l’aime bien. Son intelligence et ses penchants libertaires, sa dégaine de lendemain de fête bien arrosée, son autodérision érigée en principe de vie salutaire s’ajoutent à son charme naturel pour faire de lui une présence tranquillement marquante, au théâtre comme au cinéma et à la télévision. Mais il n’est pas Astérix! Astérix est tout petit, pas vraiment cool et encore moins second degré. Bref, le contraire d’un Baer qui ne le fait pas. Au contraire d’un Depardieu devenu inamovible dans le rôle d’Obélix. Faut croire que la table, comme la paye, est bonne? On ne voit de toute façon guère qui aurait, dans le cinéma français, la présence et le gabarit pour remplacer le gros Gégé dans le personnage du bouffeur de sangliers entiers… Vincent Lacoste est le nouveau venu dans le village gaulois, le petit jeune de service, lutétien d’origine et moins enclin à la bagarre qu’à la drague. Du nanan pour la révélation des Beaux Gosses, promu au passage « roi de la peur » par une bande de Normands où l’on remarque Bouli Lanners et Dany Boon. Guillaume Gallienne tirant par ailleurs la couverture à lui en envoyé spécial de la reine d’Angleterre (que joue Catherine Deneuve!), venu chercher en Bretagne l’aide des cousins gaulois et de leur « magique potion ». L’ensemble remplit sa mission de divertissement. Sans brio particulier mais avec un plaisir souvent communicatif. On notera, pour la petite histoire, que c’est une société belge, KGS, qui a réalisé les prises de vue 3D du film. Le tax shelter made in chez nous ayant par ailleurs permis une partie non négligeable du financement de cette grosse production française à vocation populaire.

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