Critique

[À la télé ce soir] The Doors: When You’re Strange

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Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Après Oliver Stone qui avait choisi le mode de la fiction et embauché Val Kilmer pour incarner Jim Morrison, c’est Tom DiCillo (Ça tourne à Manhattan, The Real Blonde) qui se penchait en 2008 sur le cas drogué des Doors sous le prisme, cette fois, d’un documentaire.

Jim Morrison est au volant d’une décapotable, en plein milieu du désert, et entend la nouvelle de sa mort à la radio… Faisant écho à la théorie du canular à laquelle beaucoup ont voulu croire le 3 juillet 1971, When You’re Strange a pris pour fil rouge les images d’un film expérimental (HWY: An American Pastoral) tourné par Morrison avec quelques amis en 1970. Tout en le faisant errer en quête de sens à travers son film, DiCillo tire son portrait et raconte le parcours court, brillant et chahuté du groupe californien. Des drames, du sexe, de la poésie et du mystère (on peut ajouter une star bankable)… DiCillo le dit lui-même: les Doors étaient un sujet de premier choix. Rempli d’images rares, blindé de détails et d’anecdotes, et porté dans sa version originale par la voix de Johnny Depp, When You’re Strange revient sur les débuts, l’importance de chacun, la passion de Morrison pour William Blake et Elvis, son tempérament de poète rock’n’roll, intelligent, dangereux et sexy. Sa descente aux enfers, ses soucis avec la justice et son refus du compromis. Excitant, riche, psychédélique et bien ficelé.

Documentaire de Tom DiCillo. ****

Mardi 17/11, 23h10, La Trois.

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