Critique

[à la télé ce soir] Michael Cimino, God Bless America

© UNITED ARTISTS / GETTY IMAGES
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Quelques années après la mort du réalisateur en 2016, le journaliste français Jean-Baptiste Thoret a décidé de retourner sur ses traces.

« La seule manière de comprendre mes films, c’est de prendre la route. » Lorsque le journaliste français Jean-Baptiste Thoret rencontre Michael Cimino en 2009 pour Les Cahiers du cinéma, le radical cinéaste l’invite au voyage et organise un road trip entre la Californie et le Colorado. Pendant une semaine, le critique l’enregistrera sur son dictaphone. En voiture et dans des motels la nuit. L’homme est sujet aux insomnies. Quelques années après la mort du réalisateur en 2016, Thoret a décidé de retourner sur ses traces.

Partant des 40 heures d’entretien dans lesquelles le rebelle d’Hollywood racontait ses films, ses classiques et son Amérique, il a repris le volant, revisité des lieux de tournage, rencontré d’anciens figurants. Des fans, comme Quentin Tarantino, et d’autres, plus critiques, comme Oliver Stone. « On m’a dit homophobe, fasciste (The Deer Hunter). J’ai été un marxiste de droite (Heaven’s Gate). Après, je suis devenu raciste (Year of the Dragon). Ce n’était jamais des critiques des films. C’était des critiques à mon encontre. » Auteur de Michael Cimino – Les Voix perdues de l’Amérique sorti en 2013 chez Flammarion, Thoret tire le portrait intelligent d’un ancien étudiant en architecture dont le cinéma dialoguait avec celui de John Ford, de King Vidor, David Lean et Luchino Visconti. On the road again…

Documentaire de Jean-Baptiste Thoret. ****

Lundi 31/05, 22h45, Arte.

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