Critique

[à la télé ce soir] Les Neuf vies d’Ozzy Osbourne

© ANTHONY BARTLETT / A+E NETWORKS
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

« Avec mon premier cachet, je me suis d’abord saoulé. Et ensuite, j’ai acheté des chaussures, des chaussettes et un flacon d’after-shave pour sentir bon. » « Est-ce que j’ai vraiment sniffé un rail de fourmis? Peut-être bien. Est-ce que je m’en souviens? Non. »

Né en 1948 à Birmingham, une ville d’usines qui avait souffert des bombardements allemands et dans une famille de six enfants, John Michael Osbourne est le fils d’un outilleur ajusteur et était une boule d’angoisse quand il était gamin. A priori, rien ne le prédestinait à devenir Ozzy Osbourne, prince des ténèbres et légende toujours bien vivante du heavy metal. Rythmé par ses propres propos, des interviews de sa famille, de Rick Rubin, de ses musiciens, et des séquences en dessin animé, le documentaire de Greg Johnston revient sur son enfance (« On ne savait pas qu’il était dyslexique, on pensait juste qu’il n’était pas très vif »). Il raconte ses six semaines de prison pour avoir cambriolé la voisine, la découverte des Beatles qui ont changé sa vie à 14 ans. Il retrace aussi la carrière de Black Sabbath, explique comment en trois ans, ils sont passés de sombres inconnus au groupe numéro 1 en Angleterre. Un groupe jeune et naïf qui sera escroqué par son manager et fera faillite. Il ne lésine pas non plus sur les scandales et les légendes. La colombe qu’il a croquée vivante chez CBS, la chauve-souris qu’il mord sur scène et lui vaut quelques piqûres contre la rage. Ou encore le jour où il a pissé sur Fort Alamo. « C’était l’esprit rock’n’roll. Je ne voulais faire de mal à personne. » Rock, addictions et télévision…

Documentaire de Greg Johnston. ***(*)

Vendredi 30/07, 22h30, Arte.

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