Critique

[à la télé ce soir] Le Nomade sur les pas de Bruce Chatwin

© BODELIAN LIBRARY
Nicolas Bogaerts Journaliste

Le réalisateur allemand Werner Herzog (Aguirre) réussit un très beau portrait d’un artiste vital, comme il le ferait d’un vieil ami.

Décédé du sida en 1989, l’écrivain voyageur Bruce Chatwin a enfanté une oeuvre minérale relatant ses voyages de l’Argentine (En Patagonie) à l’Australie (Le Chant des pistes) ou la Colombie-Britannique. Son roman Le vice-roi de Ouidha a été adapté au cinéma par Herzog en 1987, sous le titre Cobra Verde, avec un toujours aussi redoutable Klaus Kinski. L’intimité entre l’auteur et le cinéaste transparaît tout au long de ce récit hommage qui égrène en huit chapitres anecdotes, paraboles réelles et rencontres hors du commun, reconstituant la richesse et la curiosité de Chatwin. Offrant pour cadre des paysages spectaculaires ou intrigants, des scènes de chants extatiques et les mystères auxquels ils donnent accès, Herzog, dont la présence appuyée à l’écran ne fait pas tache, délivre une hagiographie nomade et mosaïque de Chatwin, dont les visages d’écrivain et de voyageur presque ethnographique ne cessent de s’entremêler et de fasciner.

Documentaire de Werner Herzog. ****

Dimanche 28/11, 00h30, Arte.

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