Critique

[à la télé ce soir] Le Catalogue Goering

© FLAIR PRODUCTION
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Zoom sur l’avidité d’un homme et la barbarie d’un régime.

Le 15 octobre 1946, Hermann Goering est retrouvé mort dans sa cellule, une capsule de cyanure entre les dents. L’homme fort du régime nazi s’est suicidé la veille de sa pendaison pour crime contre l’humanité. Un document sorti en 2015 des entrailles diplomatiques françaises témoigne d’une des plus grandes razzias de l’Histoire de l’art et du rôle de Goering dans ce pillage. Ce document, c’est un registre d’épicier où Degas côtoie Léonard de Vinci et Rubens croise Le Tintoret. Une liste des oeuvres enlevées, dérobées, et plus rarement achetées aux quatre coins de l’Europe. L’inventaire en somme de tout ce que Goering a détourné pour son propre compte et les conditions d’acquisition. Alimenté par des historiens, des conservateurs et des familles de victimes, le documentaire de Laurence Thiriat raconte l’histoire du plus abominable voleur de l’Histoire de l’art. A fortiori quand on sait que Goering a grandi dans le château de son parrain d’origine juive qui l’a initié à la peinture. Zoom sur l’avidité d’un homme et la barbarie d’un régime.

Documentaire de Laurence Thiriat. ***(*)

Dimanche 28/03, 00h00, Arte.

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