Critique

[à la télé ce soir] La Vie de Brian Jones

© Dominique Tarlé
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Le destin tragique d’une icône dont l’empreinte est toujours bien présente aujourd’hui.

« Il a trouvé le nom du groupe. Il en a choisi les membres un par un. Il voulait jouer du blues alors que ce n’était pas vendeur à l’époque. Il écrivait à des imprésarios, à des agents pour qu’on puisse donner des concerts. Il négociait les cachets et en gardait souvent la plus grosse part. C’était sa création. Toutes les filles le voulaient. Il était le plus séduisant. Il était l’âme des Rolling Stones. » Ainsi parle leur ancien bassiste, Bill Wyman, de Brian Jones mort à 27 ans (il a inauguré le club…) dans sa piscine du Sussex. Ancien prof de philo, Patrick Boudet tire le portrait d’un génie sulfureux de la musique. Un homme qui a ajouté une touche de magie noire au rock’nroll. Un multi- instrumentiste star, chic et décadent qui a incarné un autre mode de vie et un nouveau modèle de réussite sociale… Né en 1942, fils d’un ingénieur en aéronautique et d’une prof de piano, Brian Jones fut l’un des premiers en Angleterre à jouer de la guitare slide. Il a insufflé dans le rock des Stones son amour du jazz et du blues. Mais aussi tout son charisme, son côté dandy et sophistiqué. Alimenté par les interviews de proches, de son biographe, d’Elliott Murphy, les voix de son père et de Mick Jagger, La Vie de Brian Jones raconte un musicien doué et touche-à-tout. Un mec qui était père à 15 ans (sa famille a étouffé le scandale), a craqué pour Nico, s’est réfugié dans la came et a été viré par ceux qu’il avait engagés. Le destin tragique d’une icône dont l’empreinte est toujours bien présente aujourd’hui. Arte diffusera dans la foulée Ronnie Wood: un destin nommé guitare.

Documentaire de Patrick Boudet. ****

Vendredi 22/01, 22h40, Arte.

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