Critique

[À la télé ce soir] I Don’t Belong Anywhere, le cinéma de Chantal Akerman

I Don't Belong Anywhere, le cinéma de Chantal Akerman © DR
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Le 5 octobre dernier, un an et demi après la mort de sa mère, Chantal Akerman se suicidait à Paris, à l’âge de 65 ans. Triste fin pour cette adepte d’un cinéma différent, novateur, audacieux et radical, admirée, pour ne citer qu’eux, par Todd Haynes et Michael Haneke.

De Bruxelles à Tel-Aviv, de Paris à New York, le documentaire de Marianne Lambert, cinquième titre (après notamment On the Road Again, le cinéma de Bouli Lanners et L’Age de raison, le cinéma des frères Dardenne) de la Collection Cinéastes d’aujourd’hui, suit la réalisatrice dans les villes de sa vie et raconte quelques-uns de ses quarante films. Akerman, qui a inspiré Gus Van Sant pour Last Days, se remémore caissière dans un cinéma « porno pédé » où elle a piqué de quoi financer ses premiers films La Chambre et Hôtel Monterrey. Elle évoque sa fascination pour le cinéma expérimental, la nouvelle danse et le nouveau théâtre. Ses partis pris esthétiques et sa relation conflictuelle avec William Hurt sur le tournage d’Un divan à New York… Ce portrait assez fascinant et riche en témoignages, mention spéciale au festival du film sur l’art, est ici servi en guise d’apéritif avant la sixième édition des Magritte. La Trois diffuse, du 1er au 4 février, les quatre films tous coproduits par la RTBF (ajoutez-y La Nef des fous, Bureau de chômage et L’Homme qui réparait les femmes), en lice pour le prix du meilleur documentaire.

DOCUMENTAIRE DE MARIANNE LAMBERT.

Ce jeudi 4 février à 22h40 sur La Trois.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content