Critique

[à la télé ce soir] Charles Trenet, l’enchanteur

© Collection Georges El Assidi
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Philippe Kohly tire le portrait tout en archives d’un homme qui a traversé la vie comme un oiseau.

Il y a tout juste 20 ans, le 19 février 2001, après avoir été secoué par deux accidents cardio-vasculaires, Charles Trenet décédait à 87 printemps dans le Val-de-Marne. Le Fou Chantant rangeait sa camisole, tirait sa révérence et laissait derrière lui ces morceaux guillerets qui continuent encore aujourd’hui de bercer la France, cher pays de son enfance, et de propager la bonne humeur (l’irritation aussi parfois). Y a d’la joie. Partout. Y a d’la joie. Premier chanteur de jazz hexagonal et chef de file du mouvement zazou, Trenet est l’auteur de plus de mille chansons. Il a intenté des procès contre Chaplin et Claude François pour plagiats (réglés à l’amiable), a côtoyé les grandes figures homosexuelles de Montparnasse (Cocteau, Max Jacob…) et, pendant la guerre, a arrêté de bosser aux Folies Bergères après trois jours quand il a vu des soldats allemands dans la salle… Philippe Kohly tire le portrait tout en archives d’un homme qui a traversé la vie comme un oiseau. Un enfant triste, champion du sourire, qui a très mal vécu la séparation de ses parents, est tombé à Berlin sous le charme de Gershwin et Fats Waller, a tourné pendant six mois avec Bouglione et restera à jamais associé à Toto le héros. Trenet ou quand la joie devient un sport de combat…

Documentaire de Philippe Kohly. ***(*)

Vendredi 19/02, 21h05, France 3.

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