Critique

À la télé ce samedi soir: Downton Abbey (saison 1)

Downton Abbey est l'une des séries les plus qualitatives pour les téléspectateurs belges selon le sondage Qualimat. © ITV
Guy Verstraeten
Guy Verstraeten Journaliste télé

C’est l’une des chouchoutes des Emmy Awards et des Golden Globes, ces dernières années, signe d’une qualité reconnue par la profession. Lancée en septembre 2010 sur ITV, principale concurrente de la BBC en matière de fictions télé, Downton Abbey ne manque en effet pas d’attrait.

Cette première saison plante le décor. On est dans le Yorkshire, où la très aristocrate famille Crawley règne sur le domaine de Downton Abbey. Le patriarche, Lord Grantham, tient sa fortune de son épouse américaine, même si cette fortune, ainsi que le titre de noblesse dont il peut se targuer, sont indéfectiblement liés au domaine. Mais quand le Titanic emporte deux héritiers mâles, en 1912, Robert Crawley va devoir accepter une nouvelle et bien indigeste donne: la loi interdisant qu’une de ses trois filles hérite de lui, c’est un cousin éloigné, Matthew Crawley, qui décroche la timbale. A son grand désarroi (momentané) d’ailleurs, Matthew menant la carrière bourgeoise d’un avocat plutôt éloigné des canons de l’aristocratie traditionnelle, notamment de cette armée de valets, femmes de chambres et autres cuisinières qui s’active dans les sous-sols du château.

Du naufrage du Titanic aux premiers tirs de la Guerre 14-18, la saison 1 de Downton Abbey brosse avec pas mal de panache et de clairvoyance le portrait d’une certaine société anglaise, opposant deux mondes, l’aristocratie et ses serviteurs, sans négliger ni la complexité de leurs rapports, ni les nuances qui les caractérisent. Au rayon des qualités de l’entreprise, soulignons l’interprétation soignée et multi-primée (entre autres Maggie Smith, dans le rôle de la mère de Lord Grantham), mais surtout un scénario ample et choral plutôt addictif. On reprochera peut-être à Downton Abbey un recours un peu systématique à la guimauve et un sens parfois curieusement laxe de l’ellipse, mais dans l’ensemble, TVI s’est offert une série costaude et bien menée, dont la quatrième saison a été diffusée cet automne en Grande-Bretagne. Bien joué.

  • SÉRIE ITV CRÉÉE PAR JULIAN FELLOWES. AVEC HUGH BONNEVILLE, BRENDAN COYLE, MICHELLE DOCKERY.
  • Dès ce samedi 5 avril à 20h55 sur RTL-TVI.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content