Un papa, une maman, une famille formidable (la mienne!)

C’était au temps des Trente Glorieuses, du Formica, des transistors et du patriarcat triomphant: Florence Cestac, grande prêtresse de la BD française et du rire, fondatrice de Futuropolis en 1975, n’était alors qu’une jeune fille, dyslexique comme son frère -donc catalogués crétins. Un temps que la septuagénaire a enfin choisi de raconter, en partant de ses parents, typiques de leur temps, soit une mère au foyer perpétuellement soumise, rabaissée mais lumineuse, et un père colérique, tyran domestique, adepte de l’éducation par la peur et des sentences définitives ( » Si je me suis marié, c’est pour me faire servir » ,  » Je rapporte l’argent, donc c’est moi qui commande« ) et surtout incapable de dire un mot gentil à sa femme ou ses gosses. Bref, un bon gros connard des familles, hélas fruit de son époque et de la petite bourgeoisie provinciale, à qui Florence Cestac ne trouve pas beaucoup d’excuses, mais préfère tout de même, fidèle à elle-même, en rire qu’en pleurer. Un album au final beaucoup plus touchant qu’hilarant, qu’elle n’aurait sans doute pas pu écrire et dessiner du vivant de ses parents. Et un fameux talisman contre toute mélancolie: non, c’était vraiment pas mieux avant!

Un papa, une maman, une famille formidable (la mienne!)

De Florence Cestac, éditions Dargaud, 60 pages.

7

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content