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UNE SÉRIE HBO. DE ALAN BALL. AVEC ANNA PAQUIN, STEPHEN MOYER, SAM TRAMMELL.

Trois ans après le final, renversant, de Six Feet Under, Alan Ball revient avec True Blood, nouvelle série dans laquelle la commercialisation d’un sang de synthèse laisse entrevoir aux vampires la possibilité de s’intégrer socialement. Sur fond de meurtres en série se dessinent les amours interdites entre une jeune serveuse et un immortel aux dents longues, joué par Stephen Moyer. Entretien avec un vampire dans un hôtel de Soho, à Londres.

Focus: Etiez-vous familier de l’univers des vampires avant de tourner dans True Blood?

Stephen Moyer: J’ai lu Interview with the Vampire bien sûr, comme tout le monde. Mais je suis plutôt du genre bouquins modernes. American Psycho, par exemple, est pour moi un grand livre moderne, à rapprocher d’ailleurs de la mythologie vampirique. Ceci dit, j’avais déjà joué un vampire il y a dix ans de cela dans une série qui s’appelait Ultraviolet. Mais bon voilà, ce n’est pas vraiment mon genre de prédilection à la base.

On sait qu’Alan Ball a longtemps été en chasse de l’acteur qui interpréterait Bill le vampire. Comment en est-il arrivé à poser son choix sur vous?

J’ai fait une série aux Etats-Unis qui s’appelle The Starter Wife et puis je suis rentré ici en Angleterre. Mon agent poussait pour que je fasse d’autres choses outre-Atlantique mais moi je n’étais pas très chaud, parce que ma vie est ici. Puis est arrivé le script de True Blood. Bien sûr, je connaissais le travail d’Alan. Et je n’avais eu que des échos élogieux à son égard. Alors, j’ai lu le script et ça m’a soufflé. Dès le lendemain matin, je me suis filmé et j’ai envoyé la vidéo par mail à L.A. Quatre heures plus tard j’étais dans l’avion et le matin suivant, je me suis retrouvé à une répète avec Anna (Paquin) et Alan: quelques heures plus tard j’avais le job. Ça a vraiment été très rapide.

Quelles ont été les réactions suite à la diffusion du show aux Etats-Unis?

Je pense qu’au départ les gens étaient un peu désorientés. Quand ils ont entendu parler de la série pour la première fois, les réactions étaient du genre:  » C’est la nouvelle série d’Alan Ball… et c’est sur des vampires!« . L’association de ces deux infos est assez surprenante je pense. Mais, ensuite, quand tu vois True Blood, tu réalises que la série sonde surtout la nature humaine. On réalise très vite que les vrais déviants dans cette histoire sont plutôt à chercher du côté des humains.

Nicolas Clément