Critique

Trois mondes

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Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

DRAME | Après avoir crevé l’écran dans « La princesse de Montpensier », de Bertrand Tavernier, Raphaël Personnaz signe une composition sur le fil du rasoir dans « Trois mondes », de Catherine Corsini.

DRAME DE CATHERINE CORSINI. AVEC RAPHAËL PERSONNAZ, CLOTILDE HESME, ARTA DOBROSHI. 1H41. SORTIE: 05/12. ***

Trois mondes débute sur un uppercut, lorsque, au sortir d’un enterrement de vie de garçon fort arrosé, Al (Raphaël Personnaz) renverse un inconnu avant de prendre la fuite, laissant là un blessé grave, mais aussi une témoin. L’onde de choc passée, ce sont leurs trois mondes qui vont se télescoper: celui du chauffard, jeune homme de condition modeste à qui la vie semblait enfin décidée à sourire, et que ronge la culpabilité; celui de Vera (Arta Dobroshi, que l’on n’avait plus vue depuis Le silence de Lorna), la femme de la victime, une Moldave sans papiers démunie face à la tragédie; et celui de Juliette (Clotilde Hesme), l’étudiante ayant tout vu, et qui va tenter de concilier l’inconciliable. Entre dilemmes moraux et aspirations sociales, Catherine Corsini (lire son portrait dans le Focus du 30 novembre) signe un polar dense, l’impeccable distribution, dominée par la prestation sur le fil du rasoir de Raphaël Personnaz (lire son interview dans le Focus du 30 novembre), compensant l’articulation surlignée et mécanique de l’ensemble.

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