Signal, des performances pour exorciser la peur

Signal, c'est quatre jours de discussions et de performances artistiques. © CIFAS
Fanny Betermier Stagiaire

Depuis mercredi, le festival d’art vivant et urbain investit le coeur de la capitale. Après trois jours de débats et d’ateliers participatifs en comité restreint, l’évènement s’ouvre ce samedi au grand public. L’occasion d’un parcours qui transformera pour quelques heures des quartiers déjà chamboulés par les attentats de mars dernier.

Le thème de cette cinquième édition du festival Signal résonne froidement dans l’actualité: L’art face à la terreur. Alors que s’achève une année marquée par les attentats, la montée des extrêmes et le rejet de l’autre, il a semblé plus que jamais important pour le Centre international de Formation en Arts du Spectacle (CIFAS), organisateur de l’évènement, de porter ce sujet littéralement sur la place publique.

Particularité de ce festival, il est impossible de ne faire qu’y assister. Si l’objectif principal de Signal est bien de mobiliser les arts vivants en dehors de salles de spectacle traditionnelles, c’est aussi pour faire participer et réfléchir le public présent. Un effort qui a déjà lieu depuis ce mercredi, puisque les trois premiers jours de « l’intervention urbaine » étaient consacrés à plusieurs séries de débats et de discussions, suivies d’ateliers participatifs.

Là aussi, à chaque jour sa thématique: d’abord la violence, pour contextualiser l’ambiance qui règne actuellement dans le monde, entre conflits internationaux et repli sur soi. Ensuite, le contrôle, qui découle de la tentative de stopper la violence, ainsi que la place et le rôle de l’art quand il est confronté à la répression. Enfin, la sollicitude et l’art de prendre soin des autres, de se reconstruire ensemble et de se rassembler spontanément pour faire face à l’adversité.

à l’issue de ces 3 jours de réflexion, la fête peut enfin se répandre dans la ville ce samedi 24 septembre. Elle investira cette année la section entre la place de la Bourse et la commune de Molenbeek, deux lieux particulièrement touchés par les évènements terroristes dans l’année écoulée. Au total, une dizaine de mises en scène, spécialement créées pour l’occasion, seront présentées en une seule journée. La question des migrants et des réfugiés sera particulièrement abordée, aussi bien sous forme de performances en troupe ou en solitaire, que d’exposition ou de prises de parole.

L’occasion d’aborder la ville d’une façon totalement différente et de découvrir ou redécouvrir des lieux ordinaires. Car si Signal est avant tout destiné aux Bruxellois et autres habitués de la capitale, l’accès aux différents spectacles est, bien entendu, strictement ouvert et public.

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