Rock Werchter J1: Palma Violets – Black Angels : Combat rock

Palma Violets © Olivier Donnet
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

La 39e édition de Rock Werchter a débuté ce jeudi après-midi guitares en bandoulière avec les turbulents Londoniens de Palma Violets et les psychédéliques Texans de Black Angels. Rock’n’roll will never die?

85.000 personnes tous les jours. 80 euros le ticket quotidien (200 euros pour l’intégrale hors frais), 2 euros 50 la pinte, 5 le paquet de frites… Bienvenue à Rock Werchter. Temple du rock sur écrans géants. C’est à la Barn, la troisième scène inaugurée l’an dernier, que les choses intéressantes se passent. Il y a trois mois pratiquement jour pour jour, ils suaient leur rock’n’roll dans un club de Gand. Le Charlatan. Capacité : 250 personnes. Les jeunes agités de Palma Violets, qui s’attaqueront à l’Ancienne Belgique le 3 novembre (le début des préventes est fixé au 8 juillet 11h), ont donné leur deuxième concert belge à Werchter. Pas mal pour des types qui se sont rencontrés en festival (à Reading), qui ont formé un groupe il y a deux ans et sorti leur premier album en février.

Les Palma Violets, c’est ultra référencé. Il y a la tronche de Pete Doherty, les hurlements de Joe Strummer et des morceaux qui se la jouent Clash, Libertines ou clairement Ramones quand ils reprennent Invasion of the Tribbles (1980) des Hot Nasties. L’un des meilleurs moments du concert avec la Brand New Song finale. De bon augure.

Pour tout dire, Sam Fryer déclarait récemment au New Musical Express que le groupe détestait au début son single Best of friends. Un rock de stade, trop prévisible, qu’il était même embarrassé de jouer. Elue meilleure chanson de 2012, rien que ça, par le même NME. En attendant, ça reste le premier hymne de ce 39e Rock Werchter. Fils du manager de Nick Cave, Chilli Jesson cache plutôt bien la déception que lui a valu la relégation de QPR. Excité, il harangue la foule, saute sur ses partenaires de jeu comme une puce sur un chien errant et prend un bain de foule légitime. Réjouissant.

Palma Violets – Black Angels. Même combat. Rock. Mais aux relents punks, les Texans préfèrent le psychédélisme. Un t-shirt des Spacemen 3. Un déluge de guitares. C’est pas la grande foule, beaucoup de monde a l’air de s’en foutre comme de sa dernière cuite et ils viennent de sortir leur moins bon album, mais Alex Maas and co gèrent plutôt bien les grands espaces et c’est sans doute le meilleur concert des Ricains auquel on a eu l’occasion d’assister. Des titres comme Indigo Meadow passent bien la rampe et Telephone, nerveux et électrique, invite au court circuit. Ce sont le hip hop, le beat, l’électro et les grosses prod R’n’B aujourd’hui qui font bouger les foules, les grattes, néanmoins, résistent. Long life.

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