Rive: « On aime beaucoup le contraste »

Le duo bruxellois Rive © Pablo Kharroubi

Le duo bruxellois Rive, c’est l’association improbable entre deux énergies opposées qui se retrouvent dans un univers à part. Rencontre avec Juliette et Kevin, les deux membres du groupe.

Ceux qui suivent la scène musicale belge doivent déjà avoir entendu parler de Rive, le duo bruxellois formé en 2015. Après avoir pris le temps pour se faire connaître du public lors des concours Du F. dans le texte et du Franc’off des Francofolies de Spa où ils ont à chaque fois été primés, ils reviennent en 2017 avec un premier EP: Vermillon. Une couleur qui colle parfaitement à la passion qui se dégage de leurs compositions. À la veille de leur showcase au Botanique, ce jeudi 9 mars, nous avons posé quelques questions à Juliette (piano, guitare, chant) et Kevin (batterie, claviers et arrangements).

Quand on vous écoute et qu’on vous voit, on sent deux énergies différentes. Comment vous êtes-vous dit que vous alliez faire ce que vous faites maintenant?

K: On aime beaucoup ce contraste et ça se voit aussi dans la musique qu’on écoute. Ce sont des groupes ou des morceaux qui surprennent, que ce soit dans le son, dans les arrangements ou au niveau des mélodies. On aime se surprendre avec des sons qui ne sont pas forcément attendus et ce qui nous plait dans ce projet, c’est le côté inattendu et le contraste entre la douceur des mélodies et de la voix et les arrangements qui peuvent parfois être surprenants.

J: Et beaucoup plus abruptes! Sur scène, ça se ressent parce que l’on a cette batterie qui prend de la place, qui existe et moi qui suis au piano, guitare, chant dans quelque chose de beaucoup plus mélodieux.

Deux univers différents, mais qui se rejoignent quand vous terminez votre live à deux derrière le clavier…

J: Cette fin est importante aussi, c’est la clôture du set.

K: Elle est chouette parce qu’on travaille les morceaux à deux. Comme on est complémentaires sur le travail musical, cette fin au piano, à deux, c’est nous retrouver sur un moment mélodieux et très poétique.

J: C’est vraiment un moment où on n’est plus dans le contraste et on se retrouve.

Du coup, comment cela se passe-t-il au niveau de la composition des morceaux?

J: Je m’occupe plutôt des mélodies et des textes donc j’arrive avec ça et Kevin prend en charge les arrangements. Après, on travaille vraiment ensemble, on parle de mes textes, on les retravaille ensemble et c’est pareil pour les mélodies et les arrangements.

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Vous vous produisiez déjà ensemble sous le nom de Juke Boxes, dans un style différent et en anglais. Quel a été le déclic pour le changement?

J: C’était vraiment une envie, ça faisait déjà plusieurs années qu’on se posait la question de chanter en français. On avait déjà écrit quelques chansons: à un moment, on s’est dit que ça nous plaisait vraiment et que c’était là-dedans qu’on voulait aller. Au niveau de l’interprétation, ça change tout parce que c’est ma langue maternelle donc je saisis mieux toutes les nuances des textes.

Du coup, pourquoi ne pas avoir chanté en français directement?

J: Parce que c’est un cheminement.

K: Surtout parce qu’on a des influences anglo-saxonnes et qu’on avait envie de faire comme les groupes que l’on écoute. Nos arrangements sonnent plus musique anglo-saxonne que chanson française du coup, à l’époque, ça nous semblait logique de chanter en anglais. Un jour on a eu un déclic et on s’est dit qu’on pouvait très bien chanter en français sur des arrangements qui sonnent électro et pop anglo-saxonne.

Quelles sont vos influences?

K: J’écoute beaucoup d’artistes contemporains comme Son Lux, Tame Impala, Breton, Moderat… J’aime bien me surprendre et j’aime que les artistes me surprennent que ce soit sur un son, sur une mélodie ou sur la production globale.

J: Au niveau des influences, on peut aussi citer Radiohead, les Beatles aussi, mais en ce moment il y a aussi de très bons artistes qui chantent en français comme Odezenne, Nicolas Michaux, Flavien Berger… Et puis il y a des choses plus anciennes aussi comme Françoise Hardy.

Votre EP Vermillon est sorti le 3 mars dernier et a été en partie financé par le crowdfunding, pourquoi?

J: Il y avait deux choses, d’abord parce que ça nous permettait de travailler en autoproduction et c’est important pour nous d’être indépendants par rapport à ce que l’on fait. Mais on voulait aussi que les gens qui nous suivent puissent s’investir un peu dans le projet et je crois qu’au final, tout le monde y gagne.

K: Ça permet aussi de voir qu’il y a des gens qui nous suivent et ça nous encourage à développer le projet.

Quels sont les projets de Rive pour 2017?

K: L’EP vient de sortir et l’idée c’est de développer le projet autour de celui-ci tout en travaillant sur de nouveaux morceaux. On a un live d’à peu près une heure avec 9 ou 10 morceaux. Puis on verra, soit on fera un album soit un autre EP, mais on ne sait pas encore.

Sur scène, vous êtes accompagnés par une statue, que représente-t-elle?

J: C’est une femme à tête coupée qu’on l’a avec nous sur scène depuis nos premiers concerts. On la retrouve sur la pochette de l’EP avec un bateau qui part à l’aventure. La tête, c’est l’imaginaire et le voyage.

K: On est très attachés aux visuels. En tant que spectateur, j’aime bien voir un projet avec un visuel assez fort. De notre côté, on essaye de travailler cet aspect en s’associant avec des gens qui nous inspirent et la statue fait partie de notre identité visuelle. On s’amuse avec son côté intriguant.

J: Ca a un côté poétique et décalé donc ça va bien aussi avec les paroles qu’on trouve assez poétiques, il y a du sens derrière.

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