Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

LE 18 DÉCEMBRE, LAURENT GARNIER VIENT PRÉSENTER SON NOUVEAU PROJET LBS, AU FUSE, À BRUXELLES. SOIT UN DJ SET QUI VEUT GRATTER PLUS LOIN QUE SES 2 PLATINES. EXPLICATIONS.

L’autre jour, on avait un coup de mou. Alors on a passé un coup de fil à Laurent Garnier. Ça a fonctionné: on est regonflé pour passer l’hiver… Non, sans blague, il arrête quand le DJ français? Il marche à quoi? La maison Garnier, c’est  » passion et enthousiasme since 1987« , année des premiers sets à l’Haçienda, à Manchester.

Le parrain historique de la French Touch vient donc à peine de terminer la tournée Tales of a Kleptomaniac, qu’il lance un nouveau projet, LBS. Finis les festivals et les salles de concert, retour au club. Mais pas tout seul. « Il y avait une demande pour refaire des sets DJ. Mais après 18 mois de tournée où l’on n’a pas arrêté de faire évoluer les morceaux, je ne me voyais pas retravailler sur un support figé. J’avais peur de m’emmerder. » Du coup, il a décidé d’emmener avec lui Ben Rippert (claviers) et Scan X (machines). « Le but est de rendre le truc plus organique. Pour un morceau comme Gnanmankoudji, par exemple, on ne dispose que de 2 boucles de 20 secondes. » Le reste est improvisé en direct. « L’autre jour, on jouait au Panorama à Berlin. La version a duré 40 minutes. Cela avait du sens pour les gens, c’était pertinent. »

Ménage à 3

Une manière aussi de proposer de l’inédit dans un circuit DJ de plus en plus compétitif? « Depuis quelques années, il y a une nouvelle génération qui bosse en binôme. Souvent d’ailleurs pour ne jouer qu’1 h 30 -ce que je trouve dingue entre parenthèses: s’il n’y a pas de quoi faire plus dans ton sac, va t’acheter des disques! Donc à bientôt 45 ans, alors que j’ai l’impression d’avoir évolué, me retrouver seul face à tous ces ‘duos’… Disons que je ne voulais pas passer pour le vieux con. » Au passage, l’idée est également de pondre un morceau par mois, créé et testé lors de ces fameuses soirées LBS. Soit faire bouger le club tout en continuant à expérimenter. « La mission du DJ, c’est en effet de faire danser. Mais ce n’est pas pour autant un juke-box. Je peux me taper 1000 bornes parce que le mec vibre, a une histoire à raconter, un truc unique. Il prend en compte l’heure, la lumière, l’humeur… S’il refait 3 fois de suite le même set, ça ne va pas. Parce qu’au bout du compte, si je veux une recette, j’achète des bouquins de cuisine. » Pas faux.

LE 18/12, AU FUSE, BRUXELLES. WWW.FUSE.BE

LAURENT HOEBRECHTS

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