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“Breaking the Balls of History”

Le nom de Quasi vous reste étranger? Il s’en est alors assurément fallu de peu. Si cela fait dix ans qu’ils n’avaient plus sorti d’album, Sam Coomes et Janet Weiss sont des vétérans de la scène indépendante américaine. Breaking the Balls of History est d’ailleurs ni plus ni moins que leur dixième album. Quasi est né à Portland en 1993 juste avant l’éclosion des Dandy Warhols et possède un CV à la Kid Congo… Quasi a été le backing band d’Elliott Smith. Coomes, qu’on a aussi croisé auprès de Built to Spill et de Pink Mountain, avait auparavant fait équipe avec lui dans Heatmiser. Weiss, elle, a joué dans Sleater-Kinney (qu’elle a quitté en 2019), a été la batteuse de Stephen Malkmus and the Jicks. Elle a joué avec les Shins, Bright Eyes ou encore les Go-Betweens. Quasi, c’est les années 90. Un son reconnaissable. Une éthique. De la rage et de l’humour. On se demande souvent ce qui pousse les musiciens à relancer la machine, à faire à nouveau vrombir le moteur. Janet a été victime d’un grave accident de voiture. Le confinement est arrivé… Et le duo s’est enfermé dans son petit espace de répétition pour canaliser, comme il dit, la confusion et l’absurdité du nouveau monde. Enregistré en cinq jours, produit avec l’aide de John Goodmanson (Sleater-Kinney, Bikini Kill, Unwound…), Breaking the Balls of History a évidemment sa personnalité mais, c’est amusant, peut à la fois renvoyer à du Pavement et à du Conor Oberst. Sam et Janet ont eu un autre groupe (Motorgoat), ont été mariés, ont divorcé, mais sont restés musicalement liés. Ce disque reflète 30 ans de complicité. Douze chansons pour un voyage à travers le temps bien ancré dans notre réalité.

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Distribué par SubPop/Konkurrent.

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