A l’image du dernier opus d’Animal Collective, certaines pochettes trompent l’oil, se jouent de nos rétines. Elles sont plus intrigantes que des albums. Galerie.
Animal Collective
« Merriweather Post Pavilion » 2009
Distribué par Domino.
Si le nouvel Animal Collective a fait tant parler de lui sur la blogosphère avant même sa sortie, ce n’est pas qu’à cause de ses histoires de fuite et de Web Sheriff. C’est aussi pour sa pochette, découverte grâce à un magazine et dessinée par un psychiatre, ou du moins un docteur, japonais. Oui, ça bouge.
Pink Floyd
« Ummagumma » 1969
Distribué par EMI.
D’un bref regard, on la résume à une simple mise en abîme. Pink Floyd s’est pourtant foulé pour la pochette de son premier concept album. Les membres du groupe changent de posi-tion à chaque reproduction. Capté?
The Raveonettes
« Lust Lust Lust » 2007
Distribué par Fierce Panda.
Les Raveonettes ne l’ont pas perdu de vue. Quoi de mieux que la 3D quant il s’agit d’agiter nos sens? Une paire de lunettes accompagne le livret de Lust Lust Lust, leur dernier album, pour pouvoir en apprécier la pochette.
Def Leppard
« Retro Active » 1993
Distribué par Universal.
Est-ce une tête de mort ou une femme en train de se refaire une beauté? Nels Israelson et Hugh Syme se sont inspiré d’ All Is Vanity, une jolie, et vieille, mise en scène de Charles Allan Gilbert remontant à 1892.
Chrome Hoof
« Pre-Emptive False Rapture » 2007
Distribué par Southern Records.
Vous trouvez la pochette du deuxième Chrome Hoof particulièrement jolie? Normal, vous vous voyez dedans. C’est certes un peu f(l)ou mais le groupe anglais l’a conçue comme un miroir. Miroir, miroir…
Soulwax
« Any Minute Now » 2004
Distribué par Pias.
C’est du bon, c’est du belge. De près, on ne distingue que des milliers de petits pois blancs sur fond noir (les Pipettes s’en feraient volontiers des robes), mais de loin on peut clairement lire le nom de Soulwax et de son album.
Les frères Dewaele ont réutilisé le procédé pour la pochette de leur Nite Versions.
Spiritualized
« Let it come down » 2001
Distribué par Spaceman/Arista/BMG.
On pense à un effet d’optique. Caramba, encore raté. Sculpture des temps modernes, la pochette de Let it come down est gravée dans un gros box en plastique. Un bel objet que voilà.
Sleevefacing
Les artistes ne sont pas les seuls à pouvoir imposer leurs vues. Parfois, de plus en plus souvent même, les auditeurs donnent leur vision des pochettes, leur imaginent un contexte. Fous-rires garantis sur www.sleeveface.com.
Texte Julien Broquet
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