Jouer à Super Mario augmente le volume de matière grise

Super Mario 64 © Nintendo
FocusVif.be Rédaction en ligne

Des chercheurs allemands ont démontré pour la première fois le lien direct entre la pratique d’un jeu vidéo et l’augmentation du volume du cerveau.

Jouer aux jeux vidéo peut augmenter le volume de matière grise de votre cerveau. C’est ce qu’a démontré –« pour la première fois »– une équipe de chercheurs allemands, dans une étude publiée dans la revue Molecular Psychiatry.

Les scientifiques de l’Institut Max Planck et de l’université de médecine St. Hedwig-Krankenhaus ont observé un groupe de 23 personnes jouer 30 minutes par jour à Super Mario 64. Ils ont ensuite procédé à des examens en imagerie par résonnance magnétique (IRM) et ont comparé l’évolution de leur cerveau avec un autre groupe de personnes qui n’avaient pas joué à Super Mario. Résultat, les joueurs ont développé significativement le volume de matière grise de leur cerveau comparé aux non-joueurs, rapporte Sciences et Avenir.fr.

Ci-dessous un « speed-run » de Mario 64:

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Les chercheurs ont également démontré que plus les joueurs prenaient du plaisir à jouer, plus la croissance de matière grise était significative. Ils ont également observé que les développements étaient particulièrement importants dans les zones impliquées dans la formation de la mémoire, la réflexion stratégique, le déplacement dans l’espace et la motricité des mains.

Les jeux vidéo pour lutter contre la schizophrénie et Alzheimer

Selon Simone Kühn, en charge de l’étude, « les études précédentes avaient montré que les joueurs présentaient des structures cérébrales spécifiques » alors que celle-ci « met en évidence le lien direct entre le jeu et l’augmentation de volume du cerveau », ce qui prouve « que certaines zones cérébrales peuvent être entraînées grâce jeux vidéo », rapporte Science et Avenir.

Les jeux vidéo pourraient donc permettre de traiter certaines pathologies, et notamment les troubles psychiatriques à des régions de cerveau altérées ou réduites, comme la schizophrénie, les troubles de stress post-traumatiques ou des maladies neurodégénératives (maladie d’Alzheimer). Autre aspect positif, « de nombreux patients acceptent plus volontiers les jeux vidéo que d’autres interventions médicales », ajoute le psychiatre Jürgen Gallinat, co-auteur de l’étude à la Charité University Medicine St. Hedwig-Krankenhaus, note le HuffingtonPost.

Une nouvelle étude qui s’ajoute aux nombreuses autres démontrant que les jeux vidéo peuvent avoir des côtés positifs, comme celle sur les jeux de tirs (FPS) qui améliorent la concentration et l’acuité visuelle des joueurs, ou encore une autre montrant que les jeux vidéo peuvent aider les seniors à entretenir leur mémoire. Même les jeux vidéo les plus violents permettraient d’améliorer l’apprentissage et les compétences sociales. Autant d’argument à opposer aux sceptiques ou autres redresseurs de torts.

(Article initialement paru sur LEXPRESS.fr)

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