Télé-Crash Test: une soirée bien remplie sur YouTube!

Transmittercranium - Satisfactory Processing Machine ("OK Computer but everything is my voice") © shonkywonkydonkey
Serge Coosemans
Serge Coosemans Chroniqueur

Pas vraiment sorti de la pandémie planétaire, plus très loin de la Troisième Guerre mondiale. La douche à 10 balles, se chauffer et s’éclairer au prix d’un deuxième loyer. Tout va mal et comment se détendre, vu qu’il n’y a rien à la télé? Sur YouTube, évidemment. Télé-Crash Test (S07E23), la sélection qui solutionne votre vie. Au moins pour ce soir.

Karma police partout…

Sur YouTube, le compte ShonkyWonkyDonkey est apprécié pour son étrange spécialité: réinterpréter des morceaux de pop, de rock et de rap, et parfois aussi des albums entiers, entièrement à la bouche. On y a ainsi déjà vu et entendu beatboxer des reprises des Strokes, de Korn, de Gorillaz et de The Death Grips. Depuis deux mois, tourne aussi ce qui apparaît sinon comme le chef d’oeuvre du catalogue, du moins le challenge à la fois le plus cinglé et le plus technique y ayant été entrepris: OK Computer! Seul, uniquement à la bouche, le type derrière Shonky Wonky Donkey a en effet rejoué entièrement à la bouche les 53 minutes et 26 secondes du classique absolu de Radiohead. Paranoid Android, Airbag, Karma Police… Il n’en manque pas une. Pour un résultat à la fois bluffant, consternant, hilarant, crispant et fascinant. Alors, gag Internet ou art brut? Curiosité de laquelle juste rire durant dix minutes à perdre ou tremplin à vocations dès que le magazine Tracks sur Arte aura consacré un reportage à ce, heu… Bouffon? Génie? Cinglé?

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Cherry, je t’adore…

Cela fait maintenant quelques mois que sortent régulièrement des albums jusqu’ici inédits tirés des archives de Don Cherry. Le trompettiste free jazz décédé en 1995 est redécouvert, réévalué, écouté par un nouveau public qui semble davantage apprécier sa période hippie cosmique du milieu des années 70 que ses débuts plus black & proud des sixties. Don Cherry, c’est une longue carrière, avec des saxophones qui sonnent comme des bouilloires et des trompettes qui ressemblent à des locomotives en train de freiner en urgence mais aussi des étrangetés qui font fort penser à du Ennio Morricone période Sergio Leone en apesanteur, des transes de sono mondiale qui font aimer l’univers, du new-age de meilleure qualité que la discographie complète de Andreas Vollenweider et beaucoup, vraiment beaucoup, de véritables merveilles. La vie du bonhomme est elle aussi assez étonnante. On peut s’en offrir une tranche le temps du documentaire Det Är Inte Men Music, tourné entre la belle et tranquille campagne suédoise et le New York décrépi de 1978 par le cinéaste suédois Urban Lasson pour la télévision de son pays, où résida un moment Cherry. Quelques moments musicaux magiques en guise de ponctuation…

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Simon Triquet, La Bargeasque et Mickey Le Bénédictin…

Le saviez-vous? On trouve sur YouTube en bonne qualité, gratuitement, et peut-être n’est-ce même pas illégal vu son ancienneté (1964) et ses ennuis de production et d’exploitation , le film La Cité de l’indicible peur, alias La Grande frousse. Adaptation jeanfoutre et franchouillarde d’un très sérieux roman d’horreur gothique de notre Jean Ray national par un Jean-Pierre Mocky qui n’y croit pas une seule seconde et un Raymond Queneau qui en chiade les dialogues, ce film est extrêmement drôle. Plus de trois semaines après l’avoir vu, j’en chante encore la chanson presque chaque matin levé du pied droit et je passe mes journées à imiter Bourvil. En fait, c’est bien simple: JE VEUX VIVRE DANS CE FILM! Big fun! Mieux que le poppers pour générer la franche rigolade! Hautement recommandé!

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Nous sommes tous enfants du Diable…

Les enfants de la télé des années 80 se souviennent généralement des Bronzés, du Père Noël est une ordure et de La Grande vadrouille comme des films les plus multi-rediffusés de l’époque. Personnellement, j’en retiens aussi La Grande menace, qui semble curieusement totalement oubliée depuis, alors que ça me semblait pourtant aussi passer au moins deux à trois fois par an sur le câble belge. Gamin, ce film m’avait aussi fort marqué, on peut même dire particulièrement stressé. Adulte, je l’ai trouvé assez approximatif bien que toujours fort plaisant. Dans le jeu des acteurs, notamment, assez inégal. Richard Burton s’y donne totalement en Agent du Mal, Lee Remick fait de son mieux en psy que son patient fait pétocher mais Lino Ventura a surtout l’air de regretter le cassoulet en flic français installé à Londres. Quant aux effets spéciaux, n’en parlons pas ou nous allons nous faire repérer par Nanarland. Reste que si le bon goût a ses raisons, comment résister à la tentation d’un thriller surnaturel over-the-top où un type doté de pouvoirs télékinésiques mais cloué sur un lit d’hôpital a une telle soif de destruction qu’en quelques années, il passe de faire saigner du nez ses camarades d’école à la grrrrrande menace. Vous allez trouver ça nul et ringard. Moi, j’adore et je veux même en écrire le remake! Ci-dessous un lien vers la version française (l’originale se dégotte sous le titre The Medusa Touch). A priori, c’est du streaming toléré. Pour les vrais fans, le DVD se commande toutefois sans souci sur les sites de ventes par correspondance.

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Le pouvoir invaincu des maîtresses de Satan…

Il existe sur Internet et les réseaux sociaux, pléthore de personnes, de comptes et de sites rappelant à quel point l’occulte et le surnaturel, y compris horrifique, étaient présents dans la pop-culture, y compris destinée aux enfants, tout au long des années 1970. Quel rejeton de ces années-là n’a pas eu sous les yeux l’un ou l’autre article sélectionné par le Reader’s Digest ou issu du magazine l’Inexpliqué évoquant des combustions spontanées, des torsions de petites cuillères par la pensée ainsi que des apparitions de visages spectraux sur les murs d’une église de village espagnol? À la télé anglaise, ça ne lésinait pas non plus sur les diableries. Exemple de documentaire alors produit à la tonne: The Power of the Witch, diffusé à la BBC en 1971 et avec le recul évidemment immensément kitsch, voire carrément drôle. Le sérieux de certains experts débitant pourtant des âneries. Le faux sosie du David Bowie quinquagénaire à la marque des 14 minutes. Les rouflaquettes du flic sur la piste des adoratrices de Satan. Un pur régal pour rigolards déviants, ainsi qu’un inépuisable réservoir à samples vocaux pour morceaux techno et gothiques. Beware, children!

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