Top 100 singles: les meilleurs morceaux de 2020, playlistés et commentés

© DR/montage Focus
Kevin Dochain
Kevin Dochain Journaliste focusvif.be

De Cabane à Dua Lipa, d’Idles à Megan Thee Stallion, de Phoebe Bridgers aux Strokes: comme de tradition, nous avons compilé les 100 titres qui ont le plus marqué notre année. Et cette fois-ci plus que jamais, on a pris un malin plaisir à pratiquer le grand écart.

N’hésitez pas à prolonger la lecture et l’écoute de ce top en cliquant sur les liens, qui mènent à nos critiques et interviews relatifs à chaque titre. Vous pouvez également jeter un coup d’oeil aux tops 10 albums de chacun des journalistes musique de Focus.

Une playlist Spotify est disponible en fin d’article.

1. CabaneTake Me Home, pt. 2

Si on avait bien besoin de quelque chose cette année, c’est de disques-cocons dans lesquels se blottir. Celui du Bruxellois Thomas Van Cottom, qu’on n’hésitera pas à qualifier de chef-d’oeuvre, aura parfaitement joué le rôle. Porté par un mini-documentaire bluffant de transparence, Grande est la maison est un petit sommet de fragilité, à la composition et aux arrangements lumineux et servi par un casting de choix. « J’aimerais revenir à l’idée que le geste artistique prime », nous confiait-il au début du premier confinement. Mission accomplie, c’est le moins qu’on puisse dire.

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2. YelleJe t’aime encore

Ce fut assurément l’un des moments musicaux les plus touchants de l’année. Une confession à coeur ouvert où il est moins question de régler ses comptes que de raviver la flamme. S’éloignant de la piste de danse, Yelle se fait plus intime, livrant sa version de Lettre à France. Sur une boucle de piano à la Sébastien Tellier, Julie Budet chante la relation contrariée qu’a souvent entretenue le groupe, formé avec Grand Marnier, avec son pays. La voix vocoderisée appuie le trouble, concluant par cette déclaration désarmante: « Je sais que je ne suis pas la plus belle, mais je suis la sincérité ». Grand morceau pour un duo plus que jamais indispensable à la French pop.

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3. The StrokesThe Adults Are Talking

Après un long silence, les New-Yorkais revenaient avec un album surprenant où ils n’hésitent pas à sortir de leur zone de confort, mettant par exemple les guitares de côté dès le premier single. Mais c’est avec ce morceau qui ouvre l’album, où le crooning de Julian Casablancas est plus efficace que jamais, que les Strokes confirment qu’ils sont bien plus que l’un des fers de lance du retour du rock du début des noughties.

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4. Megan Thee StallionSavage ((feat. Beyoncé)

Le flow, la gouaille, l’attitude: en 2020, Megan Thee Stallion a mis tout le monde d’accord. Avant de retourner les cerveaux avec le WAP de Cardi B (jusqu’à créer le débat au sein du Sénat américain), MTS avait déjà allumé la mèche avec ce Savage viral, juteux à souhait. Dans la version « remixée », la « hood Mona Lisa » est même rejointe par Queen B pour une rencontre au sommet. Validé par Barack.

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5. Nicolas MichauxParrot

« Listen to the words that the parrot says and try to repeat. » Sublimé par un clip choc qui compile tous les maux du monde en moins de 4 minutes, Parrot et sa ligne de basse impeccable est aussi la confirmation que celui qui a fait ses débuts au sein d’Été 67 sait parfaitement bien jongler avec l’anglais. Avec Amour colère, l’autre grand disque belge de l’année, Nicolas Michaux s’installait définitivement comme un incontournable sur la scène du Royaume. Tout en maîtrise et retenue.

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6. Lous and the YakuzaAmigo

Même une pandémie n’aura pas eu raison de la détermination de Lous & The Yakuza. En réussissant à cadrer sa personnalité bouillonnante dans une pop moderne et accrocheuse, biberonnée au rap, la jeune femme aura réussi une entrée triomphale. En France notamment où elle a fait le tour des médias qui comptent, mais aussi en Angleterre ou aux États-Unis. Notamment dans le Late Show de Jimmy Fallon, où elle aura chanté Amigo, produit par l’inévitable Ponko. « La vie ne fait pas de cadeaux », chante Lous. Mais cela ne l’empêche pas de réserver quelques belles surprises.

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7. IdlesWar

Bam. La pochette d’Ultra Mono annonçait la couleur: ce troisième album du groupe originaire de Bristol est une mandale qu’il sera difficile de ne pas se prendre en pleine face. War, qui ouvre les hostilités, ne fait absolument aucune concession et est sans doute ce qui s’est fait de mieux dans le genre cette année, n’en déplaise aux haters.

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8. Phoebe BridgersI Know the End

Un costume de squelette à la John Entwistle sur le dos, Phoebe Bridgers a surtout l’une des voix les plus émotionnellement chargées de sa génération. Et ce morceau, qui clôture le dernier album de celle qu’on a repérée au sein de Boygenius ou aux côtés de Conor Oberst, est intense en diable. Bouleversant, même: ce final où elle hurle de douleur, comme si elle y expurgeait tout son mal-être, nous déchire le coeur à chaque écoute.

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9. Jessie WareSpotlight

Un coeur brisé n’est jamais aussi touchant que quand il tente de s’oublier sur la piste de danse. Réinventée en déesse disco, Jessie Ware atteint ici des sommets de romantisme pop. Sous la boule à facettes, les violons appuient la supplique amoureuse. A la fois sophistiquée et voluptueuse, l’Anglaise insiste: « A touch is not enough ». Maîtrisant à la perfection la dramaturgie disco, elle s’abandonne de plus belle dans la musique, répétant en boucle sa prière: « Tell me when I’ll get more than a dream of you ». Du grand art.

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10. Fontaines D.C.I Don’t Belong

« They’re the real deal », assurait Kate Tempest alors qu’elle les programmait pour notre Focus Music Festival en juin dernier. Clair que la bande à Grian Chatten a joliment maturé depuis ses débuts, s’est calmé et complexifié en chemin, et propose avec A Hero’s Death des moments d’une intensité sans pareil. « I don’t wanna belong to anyone »

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11. Iliona – Rattrape-moi

Il n’a fallu qu’une paire de singles à Iliona pour fendre les coeurs les plus flegmatiques. La jeune Bruxelloise a enchaîné cette année quatre titres, pour autant de perles. Quelque part entre Barbara et James Blake, Iliona a déjà tapé dans l’oreille de Benjamin Biolay ou Julien Doré. Pas difficile de comprendre pourquoi: chanteuse-autrice-compositrice, elle a le don pour pondre des fulgurances mélancoliques, à la fois fragiles et évidentes, respectueuses des fondamentaux, tout en s’en émancipant. Le talent est insolent, le succès est assuré.

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12. David NumwamiBeats

Et si 2020 était l’année de son véritable envol? Lui qui multiplie les projets enthousiasmants (Le Colisée) et les collaborations quatre étoiles (Charlotte Gainsbourg, Sébastien Tellier, Nicolas Godin…), donne enfin un vrai départ à son projet solo avec ce deuxième titre bricolé maison tout en finesse, aux paroles ciselées qui arrivent à en dire beaucoup en très peu de mots (« J’veux pas d’un million de francs/Si j’en prive d’autres gens/Un Grammy à la limite/Puis je rentre faire des beats »). Ce qui ne lui empêche pas une bonne dose d’humour, ni une pirouette à la Brel pour terminer le morceau en mode ^^.

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13. Fiona AppleShameika

« Aucune musique n’a jamais sonné comme ça », osait Pitchfork dans sa critique 10/10 de l’album, sésame qu’il n’avait plus décerné depuis le My Beautiful Dark Twisted Fantasy de Kanye West, il y a 10 ans. Carrément. Sûr que Fetch the Bolt Cutters accumule les qualités. Intime, inventif, cru, décalé… Le genre de disque dense qui mérite d’être réécouté de (très) nombreuses fois pour en saisir toutes les nuances. Chapeau bas.

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14. Damso911

Damso, ce lover? Et comment! Apaisé et émancipé sur son album QALF, il ose désormais tout, y compris le slow eighties crapuleux, entre miel r’n’b et cool californien. Se baladant sur un riff de synthé à la Miami Vice, il avoue: « Je crois que je me ramollis, je suis tombé love ». Et ça lui va bien, le crooning hollywoodien et amoureux. « Pour toi, je pourrais même revendre du teush », s’emballe-t-il. « Pour toi, je pourrais même parler aux keufs! » Vraiment? « Non, j’mens ». On se disait bien…

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15. Dua LipaLevitating (feat. DaBaby)

L’une des rares bonnes idées de 2020 a été de confier les clés de la pop à Dua Lipa. Radiophonique à souhait, son album Future Nostalgia a pioché dans les eighties non seulement les références mais aussi l’esprit et le goût du tube décomplexé. Partageuse (ici avec DaBaby, plus loin avec Angèle), l’Anglaise prolongera même le fun en organisant la plus grosse bamboule post-disco de l’année (l’album de remixes, le livestreaming Studio 2054). Et par la même occasion le plus joli doigt d’honneur à la sinistrose générale.

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16. Aya NakamuraDoudou

« Parle français, sois clair », ironise l’artiste française la plus streamée au monde. Championne du clic (et des critiques), elle fait taire ses détracteurs en continuant d’aligner les tubes. À l’instar de Doudou, meilleur morceau du nouvel album, toujours aussi efficace, alignant les vocales élastiques de la chanteuse sur ses influences afropop nigériane.

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17. Perfume GeniusDescribe

Loin de ses miniatures décharnées des débuts, Mike « Perfume Genius » Hadreas ouvre toujours plus son jeu, album après album. La preuve avec le single Describe, pièce en deux actes qui souffle le chaud et le froid. En ouverture, des guitares quasi-grunge dégorgent du gros riff, qui dégouline en coulées de lave grésillantes. Ce n’est qu’à la moitié du morceau que les idées noires de Perfume Genius semblent s’apaiser (et s’épuiser), pour se lover dans une songerie méditative.

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18. DrakeTootsie Slide

Rions de Drake. À la fin, on dansera quand même tous dessus. Conçu pour faire chauffer les compteurs TikTok, opportuniste jusqu’à coller au plus près du confinement (le clip dans un Toronto désert), Toosie Slide est évidemment une (auto)caricature (« right foot up, left foot slide Left foot up, right foot slide »). Mais à ce titre, il est aussi l’un des titres-clés d’une année qui a marché sur la tête, où même le second degré du Champagne Papi (« who’s bad? ») et le feu d’artifice final ne font pas illusion: sous le beat, ce sont bien les accords de claviers cotonneux qui soulignent le spleen de l’époque.

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19. Moses SumneyCut Me

Même quand il essaie de filer droit, Moses Sumney a du mal à ne pas sortir à un moment ou l’autre de la route. Tiré de son double album, Grae, Cut Me est une ballade soul qui, sous ses apparences badines, ne cesse de vous filer entre les doigts. Sur une ligne de basse synthétique, le falsetto de Sumney se déploie langoureusement, tandis que tout autour d’elle le paysage change en permanence, à la fois lumineux et capricieux.

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20. Soccer MommyBloodstream

Parmi la nouvelle scène californienne qui ressuscite la girl pop indie des années 90, l’alter ego de Sophie Allison fait clairement partie du dessus du panier. La faute à un songwriting limpide, une attitude « loose » qui vous donnerait envie de l’avoir comme meilleure copine, et des textes touchants de sincérité. À défaut de pouvoir promouvoir son album sur scène, Soccer Mommy s’est offert une « tournée » virtuelle dans des Chicago, Austin, Minneapolis ou Seattle à l’esthétique 8-Bit. Bien vu.

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La suite du classement, par ordre alphabétique.

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