Spotify débarque en Belgique: la mort de la mort du disque

Le logiciel de streaming est disponible en Belgique depuis ce mercredi. Et avec lui pourrait s’évanouir l’idée même du téléchargement illégal. Décryptage.

Inutile de le rappeler: du vinyle au CD, en passant par la K7 ou le MiniDisc, les supports physiques ont rapidement été mis au placard avec l’apparition de l’Internet et du mp3. Pour le meilleur et pour le pire: s’il n’a jamais été aussi facile d’écouter de la musique, payer pour écouter son artiste préféré n’est plus exactement un réflexe pour bon nombre d’entre nous. Alors les alternatives se multiplient pour tenter de sauver la face d’une industrie en déclin: coffrets ultra-deluxe, places de concerts plus chères, ventes numériques sur iTunes et consorts… Sans jamais pour autant apporter une réelle solution.

Dernière en date: Spotify, disponible en Belgique depuis ce mercredi. Et sans crier d’avance au génie et à la réussite, on s’avoue d’emblée plutôt séduit par le concept. On résume: Spotify est un logiciel permettant d’écouter en streaming toute la musique du monde (1), depuis son ordinateur, téléphone portable, iPod ou même lecteur de salon. Et ce pour pas un rond (si on accepte néanmoins quelques encarts publicitaires, toutes les 4 chansons environ), 4,99€ pour une formule intermédiaire (uniquement sur ordinateur) ou 9,99€ par mois pour la formule Premium.

Là où se situe le génie, c’est que, d’une part, le logiciel est extrêmement simple à utiliser (comparable à iTunes, directement intégré dans Facebook, écoutable sur iPod et offline pour les versions payantes), et d’autre part intéressant pour l’internaute comme pour l’artiste: le premier n’a pas grand-chose à débourser pour rendre sa collection de mp3 légale, et le second profite de l’aspect « web social » de l’application pour engranger des droits d’auteurs là où il ne gagnait pas un rond avec le téléchargement illégal.

Le craquement de l’aiguille dans les microsillons aura beau manquer aux puristes, si Spotify permet de rééduquer à une certaine forme de consommation de la musique, on ne va pas s’en plaindre…

Kevin Dochain

(1) Le catalogue contient près de 15 millions de titres et après quelques recherches, difficile de lui poser une colle. * Il se murmure en coulisses que l’autre grand nom du streaming, Deezer, débarquera en Belgique avant la fin de l’année.

À découvrir et télécharger sur www.spotify.com

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