Critique | Musique

Scott Walker – Bish Bosch

Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

AVANT-GARDE | Il y a des disques comme ça. Impossibles à écouter en lisant un bouquin ou en faisant la vaisselle. Trop étranges. Trop barrés. Trop exigeants.

SCOTT WALKER, BISH BOSCH, DISTRIBUÉ PAR 4AD. ***

AVANT-GARDE | Il y a des disques comme ça. Impossibles à écouter en lisant un bouquin ou en faisant la vaisselle. Trop étranges. Trop barrés. Trop exigeants. Mais qui deviennent de véritables expériences pour peu qu’on leur laisse du temps. Qu’on s’y plonge jusqu’au cou. C’est le cas de ce Bish Bosch, 14e album du bientôt septuagénaire Scott Walker. Célébré pour sa pop orchestrale et ses reprises de Jacques Brel, vénéré par David Bowie, Neil Hannon (Divine Comedy), Radiohead et les Last Shadow Puppets, l’ex-crooner se promène depuis un bout de temps déjà en terres inconnues et chemins de traverse. « Je suis devenu le Orson Welles de l’industrie du disque, déclarait-il il y a 17 ans. Tout le monde veut m’inviter à bouffer mais personne n’est prêt à financer mes films. » Au point que ses albums se font rares. Très rares. Succédant à Tilt (1995) et The Bridge (2006), Bish Bosch est un disque d’avant-garde. Difficile d’accès. Faussement dénudé et vraiment expérimental. Mais un disque possédé. Une oeuvre radicale aux univers sonores sauvages et à l’ambiance filmique. Certains le trouveront chiant au possible, prétentieux voire inécoutable. D’autres le considèreront comme une plaque indispensable avec ses incantations et lamentations. A s’écouter le 21 décembre en attendant la fin du monde.

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