Antoine et Lio

Parce que c’est là…, l’édito d’Antoine et Lio des Girls in Hawaii

Antoine et Lio Girls in Hawaii

Le numéro de Focus de cette semaine est trois fois spécial! Parce qu’il a revêtu son nouvel habit graphique, parce qu’il se penche en long et en large sur la rentrée, et surtout parce qu’il est piloté par le tandem Antoine Wielemans-Lionel Vancauwenberghe, la matrice des Girls in Hawaii, dont le nouvel album, Everest, est un petit bijou de sensibilité à fleur de deuil. Les deux amis ont mouillé la chemise, suggérant des rencontres, commentant l’actu et prenant la plume pour chroniquer BD, romans et films. Vous avez dit collector?

Parce que c'est là..., l'édito d'Antoine et Lio des Girls in Hawaii
© Kamagurka

par Antoine Wielemans et Lio Vancauwenberghe

« Everest », ce n’est pas toujours une question de sens, parfois c’est juste une question d’échos. Enfants, lorsqu’on prenait l’avion, on était fascinés par les montagnes vues d’en haut. On distinguait la brume, les petites cicatrices dans la roche, la neige éternelle et le vent qui la secouait. Une fois mort, on se rendait probablement là-bas, on se couchait sur le dos et on s’endormait paisiblement dans la neige chaude… C’est une pensée qui nous traverse encore l’esprit, même si ce n’est plus une conviction. Dommage.

Des années plus tard, quand nous nous apprêtions à écrire ce troisième disque, l’histoire de George Mallory, un des premiers alpinistes à s’être attaqué au sommet de l’Everest en 1924, nous a accrochés. A l’époque, c’était un risque insensé: les bouteilles d’oxygène trop lourdes, le matériel inadapté… C’était un peu comme se dire: « Prends un pull, des bonnes chaussures et c’est parti! » Quand les journalistes lui ont demandé pourquoi risquer sa vie à aller là-haut, il a simplement répondu: « Parce que c’est là. » En 1999, une expédition a retrouvé son corps gelé presque intact (sa peau ressemblait à du marbre), couché sur le ventre, presque paisible. Il y est toujours.

Parce que c'est là..., l'édito d'Antoine et Lio des Girls in Hawaii

Puis il y a la photo d’Olivier Donnet, en couverture du Focus… Nous deux, les yeux fermés, couchés sur le dos, le chemin parcouru ensemble, une belle histoire d’amitié, et cette sérénité nouvelle qui nous habite aujourd’hui.

Et enfin -c’est un hasard qui nous a tous fait marrer- Abbey Road des Beatles, dont on est très fans, devait s’appeler au départ Everest. D’après la marque de clopes (des Everest) que Ringo Star fumait. Il avait l’habitude de déposer son paquet sur sa caisse claire. Il préférait le son de sa batterie comme ça, le timbre un peu étouffé… Il paraît qu’ils auraient pensé à grimper la montagne pour faire la photo de la cover du disque mais que Lennon, trop effrayé, aurait dit: « Appelons-le Abbey Road, il n’y aura qu’à descendre l’escalier du studio pour aller faire la photo dans la rue. ».

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