Le Bruxelles alternatif, vu par Radio Nova

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Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

Quatre heures d’émission, pas moins: pour la première de sa nouvelle émission, diffusée ce samedi matin, Radio Nova a pris le Thalys pour venir explorer le Bruxelles culturel, d’Aksak Maboul au See U ixellois.

Ce n’est pas le covid qui va calmer la bougeotte de Radio Nova. Créée au début des années 80 par le génial Jean-François Bizot, le premier à utiliser le concept de sono mondial, la radio parisienne a toujours aimé aller voir ailleurs. C’est encore le concept de la nouvelle tranche « Nova autour du monde ». Pour sa première, diffusée ce samedi entre 9 et 13h, la journaliste Isadora Dartial est venue fouiner du côté de Bruxelles. Une balade sonore qui passera par les Ateliers Claus, Crevette Records ou encore le See U ixellois. Pour en parler, on a posé trois questions à Mélanie Mallet, directrice d’antenne.

Quel est le principe de l’émission?

C’est une grande tranche de 4 heures, durant laquelle on essaie de capter l’essence d’une ville, de prendre le pouls culturel d’endroits qui sont « nova-compatibles ». En gros, des lieux à part, alternatifs, ou en tout cas qui ne sont pas obsédés par le mainstream. Une semaine sur deux, il s’agira d’une reportage sur place. La semaine suivante, on parlera plutôt de « voyage immobile », fictionnel. Après Bruxelles, on « partira » par exemple au Liban. On n’évacue pas la possibilité d’y aller physiquement d’ici la fin de l’année. Mais pour l’instant, cela reste encore compliqué.

Pourquoi avoir choisi Bruxelles pour démarrer?

Pour le coup, les conditions sanitaires le permettaient plus facilement. Mais surtout, c’est une ville que l’on aime, que l’on connaît bien, où l’on va souvent, où l’on a beaucoup d’amis. C’est vraiment une histoire d’amour très forte. Donc c’était assez naturel de démarrer par là. Et puis, comme Marc Hollander était dispo, on a foncé. Isadora, qui a réalisé le reportage, a pu discuter de son groupe culte Aksak Maboul, son label, des Ateliers Claus. Elle est aussi passée par le disquaire Crevette Records, ou le See U, installé dans une ancienne caserne. L’émission se terminera avec un mix proposé par Kiosk Radio. C’est déjà quelque chose que l’on a pu faire pendant le confinement: chaque soir, on laissait l’antenne à une radio d’un autre pays. On a baptisé cela l’Internationale des radios confinées, qui a rassemblé plus de 24 radios de 22 pays différents.

Comment Radio Nova a-t-elle d’ailleurs passé le confinement? Au niveau des audiences par exemple?

On a pu constater une hausse de 47% sur les écoutes digitales. Mais il a forcément fallu s’adapter, en limitant par exemple le nombre de personnes présentes en studio, à deux maximum. En 24 heures, il a fallu également changer toute la grille, en décidant de laisser plus de place au direct. Marie Bonnisseau, par exemple, qui occupait la tranche 17-19h, s’est retrouvée à faire jusqu’à 6h d’antenne, tous les jours. Aujourd’hui, on est quasi revenu à la normale. On lance même une émission de voyage, même si ce n’est pas évident vu la situation. Mais on pense justement qu’il faut d’autant plus le faire, qu’en temps de repli, il faut continuer à créer des ponts.

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