Johnny et les femmes : la main baladeuse d’Edith Piaf

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FocusVif.be Rédaction en ligne

Dans sa biographie, Dans mes yeux, écrite avec Amanda Sthers, Johnny Hallyday revient sur les nombreuses femmes de sa vie. Patricia, Edith Piaf, Adeline Blondieau… Il les raconte. Extraits.


Johnny et les femmes : la vie rock’n’roll

Cabossé, meurtri, Johnny Hallyday n’a pas toujours su faire rimer vie amoureuse avec vie heureuse. La paix apportée par Laeticia, la famille construite ne peuvent effacer les cicatrices du coeur ni les traumatismes de l’enfance.

« Un jour, le mari de ma mère est venu avec elle et l’a littéralement laissée là, pour une semaine, disait-il. En fait, il était malade et il est parti mourir loin de ma mère pour qu’elle ne souffre pas. […] J’ai pu connaître ma mère et régler des choses à l’intérieur de moi avant de lui dire au revoir. Je ne prononçais même pas son prénom, au début. Pour lui parler, je faisais un bruit, une onomatopée ou je commençais une phrase directement : « Dis-moi… » Et puis un jour, sans savoir pourquoi, j’ai prononcé : « Dis-moi, maman », et c’était comme dire je t’aime pour la première fois. Ça m’a piqué dans le coeur. Elle est partie alors que nous étions en paix l’un avec l’autre.


La première fille avec laquelle j’ai vécu s’appelait Patricia Viterbo. C’était une belle fausse blonde que j’ai eu le temps de voir brune. Une actrice qui a joué dans les adaptations cinématographiques des romans de Frédéric Dard. Elle m’impressionnait. Un soir, elle était en tournage au bord de la Seine. On la filmait dans une voiture. Le frein à main n’était pas serré. La voiture a percuté le pont et l’a défoncé, elle est tombée à l’eau. Patricia ne savait pas nager, elle est morte noyée. Mes placards étaient pleins de ses vêtements, de son odeur. Elle avait 27 ans.

[…]

Piaf était venue me voir chanter tous les soirs. J’étais flatté, mal à l’aise. Je ne parlais pas trop en mangeant mes pâtes et on devait avoir l’impression que je subissais les compliments. Je m’assieds à côté d’elle et, au milieu du repas, je sens sa main qui monte sur ma cuisse. Je demande les toilettes à Bruno. Elles étaient proches de la porte d’entrée. J’ai hésité, puis je suis sorti et je me suis barré en courant. J’ai fui Piaf. J’étais presque puceau, à l’époque. Je ne me voyais pas dans son lit. Pour moi, c’était une vieille dame.

[…]

Il faut dire aussi que j’étais maladivement timide, quand j’étais jeune. Je devenais rouge jusqu’aux oreilles dès qu’on me parlait. J’essayais de me maîtriser, mais plus j’y pensais plus j’étais rouge. Un chanteur tomate mûre quand une fille lui parle, ça le fait pas. J’ai souvent eu l’air hautain parce que je préférais ça à l’idée d’affronter certaines situations. C’est une des raisons pour lesquelles je me suis mis à picoler, ça me désinhibait.

[…]

Adeline était hystérique, à la moindre contrariété, elle balançait les chaises par la fenêtre. […] C’est un serpent, elle me cocufiait tout le temps. Elle me trompait avec tous les petits mecs de Saint-Tropez et jouait les saintes-nitouches. Je nous ai acheté un appartement, mais quand nous nous sommes séparés et que j’ai voulu le revendre, elle m’a menacé : « Si tu m’offres pas l’appartement, je vais vendre ma robe de mariée aux enchères et dire à tout le monde que Johnny me laisse crever de faim. » Ça m’a fait peur. »

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