En images: Les Ardentes, avant/après

2006 © Les Ardentes
Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

Dix ans. Autant dire (avant-)hier. On a pourtant l’impression que les Ardentes ont toujours été là. L’aventure liégeoise a démarré très précisément le 7 juillet 2006, organisée alors sur trois jours. A l’époque, le festival lancé par Fabrice Lamproye (Soundstation) et Gaëtan Servais venait réparer en bord de Meuse une criante anomalie: l’absence d’événement rock de grande ampleur en province de Liège. Certes, l’arrivée d’un petit nouveau n’a pas manqué de faire grincer quelques dents, aussi bien du côté de Dour que des Francofolies de Spa. En outre, il a dû aussi un peu louvoyer pour trouver sa ligne de conduite. A cet égard, la force des Ardentes -son ancrage local- est aussi parfois sa faiblesse: pas facile de toujours cerner les goûts liégeois (on se souvient de concerts « événementiels », comme le retour de Pavement en 2010 ou le passage, royal, de D’Angelo l’an dernier, joués devant des audiences « confidentielles »).

Petit à petit, le rendez-vous a réussi pourtant à s’imposer, pour devenir un incontournable du calendrier. Des 25.000 personnes accueillies lors de la première édition, les Ardentes sont passées à 76.000 spectateurs, son record (en 2014, l’année Stromae). L’été dernier, l’affluence avait été moins importante (64.000 festivaliers), malgré (ou à cause de?) une affiche quatre étoiles -les exclusivités Kendrick Lamar et Nicki Minaj. Qu’à cela ne tienne.

Pour ses 10 ans, le festival liégeois propose à nouveau du lourd. Entre les halles des foires de Coronmeuse et le Parc Astrid, vont se bousculer quelques gros morceaux de l’internationale pop. Comme par exemple Pharrell « Happy » Williams ou Mark Ronson. Généraliste, l’événement batifolera également entre électro pétaradante (2 Many DJ’s), rock indé (Suede), chanson capiteuse (Christophe), groove alambiqué (Flying Lotus), et même jazz détonant (Kamasi Washington). Têtues, les Ardentes continuent également de fignoler une progra hip hop parmi les plus affriolantes du moment: aussi bien du côté ricain d’ailleurs (Future, Young Thug, Vince Staples…) que français (la hype PNL, Nekfeu,…) ou belge (JeanJass & Caballero, Baloji…). En outre, un cinquième jour a été ajouté à l’affiche: mercredi, Indochine était de passage pour sa seule sortie belge de l’été. Le retour d’un groupe qui était déjà la principale tête d’affiche, il y a 10 ans. What goes around comes around…

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