Couleur Café J1: vert de plaisir

Vendredi 30 juin 2017 © Philippe Cornet
Philippe Cornet
Philippe Cornet Journaliste musique

Pas besoin de nourrir le suspens: CC est déjà un succès environnemental. Nonobstant le respect du public envers le Parc d’Osseghem -entre verdure et forêt urbaine- qu’il faudra comptabiliser dimanche soir, la transposition dans cet écrin du nord de Bruxelles au pied de l’Atomium, agit initialement comme un long drink calmant.

Paisible voire carrément étanche au bruit par endroits, traversé d’une rivière aux allures de marigot amazonien, le nouvel espace tranche forcément sur la chimie urbaine de Tour & Taxis. Forcé de quitter le centre-ville pour venir flirter avec le vieux site de l’Expo ’58, CC joue aussi d’une édition capitale pour son avenir, on parle là d’affluence et de tiroir-caisse.

Autre bilan à tirer dans un peu plus de 48 heures, mais d’emblée, la musique s’insère au tempo des trois scènes principales, la Red royale face au plus grand parterre du festival, la Blue en bout de promontoire plus serré et la Green qui domine le très beau Théâtre de Verdure. C’est là que sur le coup de 22h45, la foule s’engorge pour Roméo Elvis & Le Motel: plus une marée haute qu’un concert, l’endroit est bourré jusqu’à la gueule de juniors excités. Le décor sonique sommaire planté par un DJ et un MC, et IL débarque, coiffure de long sumo maigre, habits blancs, bras et mots ballants: l’incarnation du hip hop bruxellois au pied des boules métalliques les plus fameuses de la capitale. Scénario sans doute un rien couru d’avance, comme le drive musical qui éparpille les finesses du disque et surjoue inutilement les basses, dans un contexte où plus rien ne tient vraiment compte du réel. Ne fût-ce que pour parvenir à faire reprendre au jeune public bilingue, Sabena, nom d’une compagnie possiblement morte quand la plupart des choristes amateurs de ce 30 juin, n’étaient pas forcément nés. Après, c’est tellement un truc générationnel qu’on en restera là pour éviter d’étriller l’ambiance.

Vendredi 30 juin 2017
Vendredi 30 juin 2017© Philippe Cornet

Le synopsis est un rien plus clair pour M Presents Lamomali: le « griot blanc » Matthieu Chedid monte d’abord seul en scène pour une intro qui rappelle qu’il est capitaine de ce navire africain. Amoureux du Mali, M sait s’entourer de musiciens exceptionnels, le joueur de kora Toumani Diabaté et la chanteuse Fatoumata Diawara, sans oublier le rapper lui aussi aux racines maliennes, Oxmo Puccino. Dans cet express Paris-Bamako, éclairé au funk universel, la musicalité est belle et grande, formatée dans des morceaux plus ou moins libres de toute contrainte Pop 50. Le public est ravi parce ces esquisses de rêves parfumés racontent à leur manière un monde unifié sous le signe du rythme. Et qui, comme par miroir ou ricochet, peut renvoyer les fans de M aux musiques premières qui le portent à Couleur Café. En cette belle soirée inaugurale de la troisième vie du festival. En tout cas, on le lui souhaite.

Le fil de la journée

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