
FOLK | C’est le genre de voix pincée, de falsetto et de chant asexué qui élèvent au paradis ou font grimper aux rideaux.
Sept ans après The Boy Who Floated Freely, Ramona Cordova réapparaît comme par enchantement avec ses berceuses féériques et ses comptines boisées. Certains singer-songwriters s’enferment dans une chambre et se regardent le nombril. Le mec de Kingman, en Arizona, indie kid biberonné à Alternative Nation, qui a écrit ses premières chansons à neuf ans, a préféré se ressourcer et bourlinguer. Il a bossé torse nu sur des chalutiers, ramassé des tubercules aux noms improbables dans les champs, joué du violon à Moscou, pris l’avion avec moins d’un euro en poche, dormi sur le bitume de Boston et des Canaries, vécu dans une maison abandonnée de La Nouvelle-Orléans et tenté une nouvelle vie dans les bois en Alaska. De quoi faire germer un disque léger, céleste, empreint de grâce et de délicatesse. Magique pour ceux qui parviendront à s’y perdre, franchement irritant pour les autres. Un album qui ne laissera pas indifférent.
- RAMONA CORDOVA, QUINN TO NEW RELATIONSHIPS, DISTRIBUÉ PAR CLAPPING MUSIC/MURAILLES MUSIC/PIAS.
- LE 22/02 AU BOTANIQUE.
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