Capture, le nouveau clip de Baloji qui remue l’histoire du Congo et ses contradictions

© capture d'écran
Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

L’artiste belgo-congolais est enfin de retour! Tournée à Kinshasa, la vidéo annonce un prochain EP, 64 Bits and Malachite.

C’est peu dire qu’on attendait ça depuis un moment. Après une tournée sans fin, un peu partout dans le monde (de l’Europe aux Etats-Unis en passant par le Brésil ou le train d’Africa Express), une apparition sur l’album-hommage à Fela (Red Hot + Fela), et puis aussi pas mal de soucis de label, Baloji est enfin de retour! Il revient avec un premier clip, Capture, visible dans un premier tempssur le site Nowness et désormais ci-dessous. Il annonce un prochain EP, 64 Bits and Malachite.

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Jusqu’ici, Baloji, c’était Hotel Impala, fantastique épopée hip hop-soul, et premier album solo de l’ex-Starflam, sorti en 2008. Deux ans plus tard, Kinshasa Succursale en donnait une version « congolisée » – « c’est pas de la world music, c’est la musique de chez nous », insistera Baloji, qui ira même jusqu’à faire danser un Irlandais sur sa musique – et pas n’importe lequel.

Cinq ans plus tard, il revient enfin. A nouveau, le son a muté – désormais plus électronique, raccord avec le titre de l’EP. 64 bits donc, pour les puces électroniques des ordinateurs et autres smartphones, dont les composants sont issus pour partie des mines du Katanga, extraits dans des conditions épouvantables. À l’inverse, la malachite est l’un des seuls minerais du sol congolais à ne pas attiser les convoitises, n’ayant de valeur que « sentimentale ». C’est l’occasion pour Baloji le « négropolitain » de remuer une nouvelle fois l’histoire de son pays d’origine, ses tensions, ses contradictions.

Le clip a été réalisé du côté de Kinshasa, au printemps dernier, par Baloji et Maximiliaan Dierickx. On y retrouve notamment le Sud-Africain Petite Noire au refrain. Entre scène de funérailles et virée en moto, robots rétrofuturistes et combattant masqué qui en rappelle d’autres, on y voit deux étranges « congotronautes » errer dans une fonderie. Entre les machines défoncées, ils finissent par trouver: la statue disparue de Stanley Livingstone, couchée sur le sol. Un peu comme si le musicien-rappeur avait lui-même retrouvé le fil. Dr Baloji, I presume

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