Critique | Musique

[À la télé ce soir] Hellfest 2016

Ambiance au festival Hellfest © Gwendal Le Flem
Massimo Urbinati Journaliste

Au diable culs-bénits et pisse-vinaigre, cette immense sauterie est avant tout un rassemblement joyeux et goguenard de fondus de musique, qu’elle soit extrême ou pas importe peu.

Qu’est-ce qui n’a pas encore été entendu sur le Hellfest? Mégabringue où la débauche païenne côtoie les plus vils tempos. Grand-messe décérébrée qui compte en son sein les plus pernicieux satanistes de l’Hexagone. Sinistre rassemblement de soiffards aux yeux torves et à la gâchette facile. Bon sang, mais si un tel défouloir existe, est-il si étonnant que 150.000 âmes en peine (sur trois jours) viennent y partager leur amour du sacrifice rituel? Trêve de plaisanterie. Au diable culs-bénits et pisse-vinaigre, cette immense sauterie est avant tout un rassemblement joyeux et goguenard de fondus de musique, qu’elle soit extrême ou pas importe peu. Rares sont d’ailleurs les festivals de niche fédérant autant de chapelles et de sous-genres que celui-ci. Et un tel amour du décibel se partage sans fard. Arte l’a bien compris, se faufilant depuis quelques éditions entre les festivaliers, les musiciens et les coulisses de ce temple du riff. Notez que cette année, la plateforme Arte Concert diffusera des dizaines de gigs, la plupart en direct, durant toute la durée de l’événement. À déguster sans modération, car dans Hellfest, il y a fête, et l’enfer, c’est les autres.

CONCERTS. PRÉSENTÉ PAR ÉDOUARD FOURÉ CAUL-FUTY.

Ce samedi 18 juin à 23h55 sur Arte.

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