Critique | Cinéma

Mascarade, constat amer d’un monde désenchanté où le fric est roi

3 / 5
© National
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Titre - Mascarade

Genre - Comédie dramatique

Réalisateur-trice - Nicolas Bedos

Casting - Pierre Niney, Marine Vacth, Isabelle Adjani

Durée - 2h14

Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma
© National

L’argent est partout dans Mascarade, le quatrième long métrage de Nicolas Bedos, et il contamine, tyrannise et dévoie jusqu’aux plus prometteuses histoires d’amour, inféodées à la nécessité, aux petits intérêts personnels et à la vénalité. Lancé à la manière d’une véritable tornade de cruauté vorace, le film fait le constat amer d’un monde désenchanté où le fric est roi et le profit fait loi en embarquant dans un grand récit choral un gigolo (Pierre Niney), une escroqueuse (Marine Vacth), un agent immobilier (François Cluzet) et une actrice à la gloire fanée (Isabelle Adjani), tous reliés par une sombre histoire d’arnaque sous le cagnard abrutissant de la Côte d’Azur. Bien dialogué, même si toujours un peu à la limite de la sur-écriture, le film, dont l’esthétique intemporelle bénéficie d’un tournage en pellicule, théâtralise la vie pour mieux embarquer tout ce petit monde dans un grand élan romanesque, chacun à sa façon s’y racontant des histoires. Particulièrement chargé, le soufflé, hélas, finit par retomber assez radicalement, laissant le spectateur dans une certaine perplexité où domine un sentiment de “tout ça pour ça”… Mais Bedos reste dans ses meilleurs moments un brillant chroniqueur des mœurs -volontiers dissolues- de ses contemporains, et sa mise en scène ne manque assurément pas d’allant.

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