C’est à en devenir presque agaçant. Douée, belle, intelligente, Scarlett Johansson, encore 24 ans (!) pendant quelques semaines, a toutes les raisons de se faire adorer. Et donc, pour le même prix, de se faire détester. D’ailleurs, la voilà qui sort ces jours-ci un deuxième album sous son nom. Et puis quoi encore? Pas seulement sous le sien, cela dit: Break Up a d’abord été écrit par Pete Yorn. En fait, l’actrice a servi de muse au musicien américain, le temps d’une petite parenthèse pop-folk. En clair, une petite trentaine de minutes de musique enregistrées en 2006, nées d’une rupture sentimentale particulièrement douloureuse pour Yorn. Au bout du compte, ce n’est pas plus grave que ça. Les protagonistes sont d’ailleurs les premiers à relativiser la portée de cette petite sortie en duo.

Des actrices bien entourées

N’empêche: avec Break Up, l’actrice confirme un brin de voix, techniquement peu impressionnant, mais foutrement attachant. Pas agréable ou mignon, non, mais souvent intrigant. Et surtout personnel. C’était encore plus vrai sur Anywhere I Lay My Head, sorti l’an dernier. Un disque de reprises de Tom Waits, produit par Dave Sitek, et sur lequel apparaissait notamment Bowie: on a vu pire casting. Déjà hautement casse-gueule à la base, Johansson avait donné à l’exercice un parti pris osé. On l’y entendait chanter aussi bas que possible, transformant les blues brinquebalants de Waits en rêveries mouates et plombées. Au point de convoquer les grandes ombres sépulcrales de groupes comme les Cocteau Twins, et d’une bonne partie du catalogue que pouvait proposer le label 4AD, dans les années 80. Certes, le disque n’a pas convaincu tout le monde. Mais on ne pouvait lui retirer à tout le moins un certain sens du panache et de la prise de risque. Il a surtout permis à Johansson de prouver que ses digressions musicales n’étaient pas qu’un caprice de star. Après tout, ils sont si nombreux à y céder… Surtout pour les femmes d’ailleurs, qui connaissent le plus de succès. La raison? A voir. Mais l’inflation ne devrait pas s’arrêter ces prochains mois. Ainsi, Charlotte Gainsbourg s’apprête à donner une suite à 5: 55, sorti en 2006. Pareillement anglophone, IRM a été enregistré à Los Angeles, avec l’aide de Beck. La sortie est attendue pour la fin de l’année. Charlotte For Ever…

L.H.

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