Myriam Leroy
Myriam Leroy Journaliste, chroniqueuse, écrivain

23.05ARTE MAGAZINE

Tracks, c’est un peu de tout et de n’importe quoi, un grand fourre-tout consacré aux contre-cultures et aux différentes formes d’art émergentes. On y croise des stars confirmées du cinéma ou de la musique, comme des plasticiens connus de leur seule famille, des gens très respectables et des personnages moins fréquentables. Magazine sous acide à la narration assurée par une donzelle au phrasé inimitable (Chrystelle André), Tracks a ses fans absolus. Qui seront certainement ravis d’apprendre que cette semaine, c’est Terry Gilliam, seigneur du décalé, qui a les honneurs de l’émission culte. La raison? La sortie imminente, en France (chez nous, c’est pour 2010) du dernier film du cinéaste, roi du projet avorté: L’Imaginarium du docteur Parnassus. Une £uvre qui a bien failli ne jamais voir le jour (à l’instar de Don Quichotte, l’Arlésienne de Gilliam): son acteur vedette, Heath Ledger, mourut effectivement en plein tournage. Une pirouette plus tard, et Johnny Depp, Jude Law et Colin Farrell se plongeaient à leur tour dans le personnage de Ledger, lui offrant au final quatre visages.

Né américain en 1940, Terry Gilliam manie à la perfection l’humour anglais. Il s’est exilé au Royaume-Uni en 1967 après une rencontre avec l’acteur John Cleese. Le même Cleese avec lequel il formera bientôt les Monty Python. Avant d’être comédien, le réalisateur de Brazil s’était surtout illustré par le dessin, livrant des caricatures au vitriol pour le magazine Help, notamment. Il a aussi donné dans le dessin animé.

PUNKS À VAPEURS ET CINÉ BELGE

Stéphane Aubier, moitié du duo belge des Pic Pic ayant récemment donné naissance au long métrage Panique au Village, se souvient d’ailleurs qu’il a ri pour la première fois devant une animation de Gilliam, bruitée au pet. L’occasion pour Tracks de présenter le film des Pic Pic, et de les suivre dans leur atelier lorsqu’ils remplacent la bouche de Nicoletta par celle de Patrick Bruel avec l’ancestrale technique du collage. Le magazine offre alors quelques petites incursions dans des univers proches de celui du héros de la semaine. C’est ainsi que l’on découvre une bizarrerie rétro-futuriste nommée Steampunk (littéralement: punk à vapeur), qui pousse quelques doux-dingues de science-fiction uchronique à réaliser des machines à vapeurs dignes d' »un futur venu d’un passé qui aurait pu exister mais qui n’a jamais existé ». Vous suivez? l

Myriam Leroy

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