Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

Sound and vision – Chaud! Le trio gantois The Subs sort son premier album, où, entre électro, house, et punk, il n’y a rien à jeter. Le bon ticket du moment.

Distribué par NEWS.

Amis du beat qui claque et de la house qui castagne, ce disque est pour vous. Après une série de maxis, The Subs viennent de sortir leur premier album, et ça risque de faire mal sur les dancefloors du royaume, mon bon monsieur. Déjà, le trio vient de Gand – l’un des centres névralgiques de la musique électronique belge depuis… euh… toujours en fait, de la new beat à Soulwax, de R&S au Culture Club.

Derrière The Subs, on trouve en fait Papillon (Jeroen De Pessemier), Tonic (Wiebe Loccufier) et L’Entrepreneur (Stefan Bracke) – ce dernier venu remplacer récemment Starski (Koen Leroux). On peut encore préciser les présentations: d’un côté, Papillon et L’Entrepreneur (en français dans le texte donc) font partie de Foxylane, groupe électro-rock; de l’autre, Starski et Tonic forment un des duos de DJs les plus fameux du pays, résidents du Culture Club et du Dirty Dancing. Paraît que tout ce petit monde s’est rencontré lors d’une soirée calamiteuse aux Pays-Bas. Comme quoi…

Blancs en neige

Le fait est qu’à ce moment-là, même si le plaisir est toujours là, Tonic commence à se sentir un peu à l’étroit entre ses platines. » En tant que DJ, tu es vite coincé si tu ne fais pas des productions. » De son côté, Papillon se verrait bien mettre les mains plus franchement dans la musique électronique. Il a l’art de la composition, mais il lui manque la manière: celle de faire monter le groove, comme on fouette des blancs en neige.  » J’avais besoin d’un DJ pour m’accompagner, pour me donner cette tournure d’esprit. Seul, j’aurais pris des mauvaises décisions, cela aurait pu devenir trop musical . Les DJs écoutent aussi constamment de la musique. Ils analysent, testent, étudient les réponses du public, cherchent en permanence de nouveaux sons, de nouvelles productions. Quelque part, leurs oreilles sont plus affûtées, davantage à l’écoute de ce qui se passe. Cela donne une vision particulière de la musique, et une vision pour moi est presque aussi importante que de faire de la musique. »

Dès 2006, ils sortent donc leurs premiers titres sur maxi ( You Make Me Spill, non repris ici), et trouvent rapidement une reconnaissance. The Subs sont repris dans la playlist de DJs aussi reconnus que Boys Noize, Laurent Garnier, T. Raumschmiere… En trio, ils tournent leur show aussi bien au festival Pukkelpop ou à Dour, que dans les clubs hype, du Social Club parisien à la Fabric londonienne.

Avec Subculture, The Subs enfonce un peu plus le clou. A l’image de la scène électro-rock actuelle, ça bastonne ainsi pas mal, de Kiss My Trance à Papillon (le morceau) en passant par My Punk. Avec un son complètement contemporain, The Subs arrivent cependant à réanimer également quelques vieux fantômes house, voire new beat (!). Le trio s’amuse même à reprendre le Breathe de The Prodigy, et c’est à nouveau dans le mille. Seul Albatross, en milieu de parcours, détonne avec son tempo lent et un son de batterie prog. Comme si, en plus de coffre et de c…, The Subs avaient voulu montrer qu’ils avaient aussi du c£ur. On n’en a pourtant jamais douté.

www.myspace.com/thesubstrax En concert (avec A Brand et Malibu Stacy), le 26/11 au Vooruit de Gand, le 27/11 au Depot de Louvain, le 29/11 au Coliseum de Charleroi, le 5/12 à la salle des fêtes de Droixhe, le 6/12 au Petrol à Anvers et le 9/12 au Botanique, à Bruxelles.

Laurent Hoebrechts

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