« Town Centre »

Producteur et ingénieur du son proche de Kate Tempest, Dan Carey est pour l’instant de tous les bons coups. Il n’est en tout cas jamais bien loin quand un intéressant groupe anglais vient pointer le bout de son nez. On l’avait croisé au chevet de Warmduscher et de Goat Girl. Il a accompagné l’accouchement des deux albums de rock les plus intéressants de l’autre côté de la Manche cette année. Le Schlagenheim de Black Midi et le Dogrel des Dublinois de Fontaines D.C. En 2013, Carey qui pouvait déjà se targuer d’avoir travaillé avec Franz Ferdinand, Hot Chip et les Kills, a lancé le label Speedy Wunderground. Une petite structure au cahier des charges strict. Des 45 Tours produits et enregistrés dans son studio londonien, mis en boîte en un jour et mixés le lendemain. Si Steve Mason et Emiliana Torrini avaient essuyé les plâtres en duo, Speedy Wunderground compte aujourd’hui pas moins de 30 références. Et si vous doutiez de son flair, Carey a tout de même enchaîné le premier single de Black Midi, les prometteurs Black Country, New Road et -on y arrive- les petits jeunes excités de Squid. Au carrefour du post punk et de la no wave, les mecs de Brighton se sont montrés assez convaincants pour que le boss décide de déroger à ses principes et de sortir un premier EP. En quatre morceaux (une intro instrumentale, un titre sous lexomyl mais aucune trace du single Houseplants, redoutable d’efficacité), Town Centre confirme tout le bien qu’on pensait des garnements. C’est nerveux, secoué, dansant. Match Bet et The Cleaner font le travail. Un groupe à suivre de près.

Distribué par Speedy Wunderground/Pias. En concert le 10/11 au Sonic City (Courtrai).

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