CELA FAIT TOUT JUSTE UN AN QUE LE CONCEPT SOFAR SOUNDS A ATTERRI EN BELGIQUE. SOIT DES CONCERTS INTIMISTES FILMÉS POUR LE WEB. PRÉSENTATION.

La fête d’anniversaire aura lieu ce samedi. Où? C’est un secret. Avec qui? C’est la surprise. On parlera volontiers d’un événement VIP: pour Very Intimate Performance… L’intimité, c’est en effet la principale marque de fabrique des soirées Sofar Sounds, qui proposent à chaque fois au public d’assister à des concerts filmés dans un endroit inédit: un appart, un loft, une terrasse…

L’idée est née en 2009, à Londres. Depuis, elle a essaimé dans quelque 190 villes, de Berlin à São Paulo, de Moscou à Bangkok. « Au départ, ce sont deux amis, fans de musique et de concerts, qui étaient frustrés de l’ambiance de certaines soirées, explique Yannick Dequirez, membre de la « franchise » belge. Cela arrive souvent que, pendant un concert, les gens boivent, parlent entre eux, sans plus faire attention à ce qui se passe sur scène. Du coup, ils ont voulu recréer des lieux intimistes, retrouver les conditions d’un réel échange avec les musiciens. » Quand Jean-Michel Kulumbatombe sur Sofar -pour Songs from a room-, il décide de créer une antenne belge. L’équipe de départ n’est pas très grande (un noyau de quatre, pas plus, tous entre 25 et 30 ans), mais motivée, chacun mettant bénévolement ses compétences (l’image, le son, la com ou les finances) au service du projet. La première session est organisée en décembre 2014, avec notamment la chanteuse soul Milla Brune. « On a fait ça dans un loft. Cela a directement pris, avec quelque 80 personnes présentes. »

Double surprise

Concrètement, les curieux doivent s’abonner à la newsletter mensuelle qui répertorie toutes les villes et dates de concert. Une semaine avant, il est demandé de confirmer sa venue à la soirée choisie. « Et 48 heures avant, on envoie l’adresse exacte des concerts. » Vu le succès du concept, la guest-list se remplit généralement très vite. D’autant plus qu’elle n’est généralement pas extensible: la volonté de préserver son caractère « cosy » est à ce prix. « Mais on prend soin de faire tourner la liste, histoire de pouvoir donner l’occasion à tout le monde de venir. »

La surprise est donc double: le public ne sait pas où il va ni ce qu’il va voir. « C’est une manière de s’assurer que tout le monde vient bien pour la musique, pour découvrir et partager. » L’accent est en effet mis sur les talents belges « émergents », que l’on verra parfois plus tard dans de grosses salles (comme Yellowstraps, par exemple, vu récemment au Bota). « On invite trois artistes, qui jouent chacun pendant plus ou moins 30 minutes. Ils viennent gratuitement. En échange, on se charge de filmer leur prestation, et eux choisissent le titre que l’on va mettre en ligne. » Soit une jolie carte promo, à la fois pour le site et pour le groupe. Petit à petit, Sofar est même en train de devenir un réseau de concerts en soi. « Sofar Séoul, par exemple, nous a proposé d’accueillir Ubara, une musicienne coréenne qui étudie pour l’instant à Paris. » Le but restant toujours de créer un moment musical privilégié. A l’instar de Badi, rappeur belgo-congolais venu présenter son dernier EP, lors de la session Sofar de juin. « On s’est retrouvé à 80 personnes sur le toit d’un immeuble. Jusqu’au der-nier moment, on a cru que l’orage allait éclater. Et puis, à la dernière minute, le ciel s’est dégagé et Badi a pu jouer devant un coucher de soleil. C’était assez magique. »

WWW.SOFARSOUNDS.COM

L.H.

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