Perdy – t. 2: Blackjack. Orgasmes. Dentelle.

Rose ne sait plus quoi faire pour se débarrasser de Perdy, son encombrante mère. Lasse, elle accepte de l’accompagner pour un dernier casse qui tourne vite au fiasco: la diligence ne contient que de la glace et Perdy, hors d’elle, descend froidement les convoyeurs. Malheureusement pour les deux gangsters, l’un des « exécutés » survit à ses blessures et accuse Rose devant les habitants de la ville, achevant ainsi de griller la belle. S’ensuit une fusillade du feu de dieu qui ampute la ville de sa moitié mâle, laissant Perdy blessée, sauvée par sa fille soudainement compatissante. Si le premier tome laissait dans l’ombre de nombreuses questions, ce deuxième n’y apportera pas de réponse. Nous sera seulement révélée l’utilisation que Perdy faisait de sa fille pour braquer des banques quand celle-ci n’était encore qu’une enfant. Tout ce qui faisait le sel de la première partie -c’est-à-dire la réappropriation des codes du western par la gent féminine- passe à l’arrière-plan, laissant la part belle à des tueries particulièrement sauvages et sanglantes, des parties de cartes interminables ou des scènes de torture à rallonge servant plus au remplissage qu’à l’intrigue. Reste un premier album hautement recommandable, drôle et « énôôôrme » dans tous les sens du terme mais que l’auteur, en panne d’imagination, a visiblement du mal à terminer.

De Kickliy, éditions Dargaud, 156 pages.

5

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content