La guitare bien accrochée, l’écran allumé, Forest National à ses pieds: le temps d’une partie de Rock Band, Jeronimo allait être les Fab Four à lui tout seul…

Le plan était réglé comme une ligne mélodique à la McCartney: clair, limpide. Rendez-vous devant Forest National, le temps pour Jeronimo de tester le Rock Band spécial Beatles. La boîte est arrivée. A l’intérieur, les instruments, rapidement montés. Par contre, pas de trace du jeu lui-même. Coup de fil au distributeur, visiblement surpris. Quelques minutes plus tard, le couperet tombe: aucun exemplaire du jeu ne sera disponible avant sa sortie, même pour démo… Tant pis, la session photo se fera malgré tout, en se rabattant sur la dernière version de Rock Band. A un moment, Jeronimo se lance tout de même dans un Norwegian Wood a capella. Dans la salle déserte de Forest, un ange passe…

à propos de Rock Band…

« J’ai joué à ce type de jeu il y a 2, 3 ans, lors d’une soirée chez des copains. Cela m’avait laissé plutôt une bonne impression. D’un point de vue visuel, c’est encore assez pauvre, mais au niveau du rythme notamment, c’est assez bien conçu. C’est d’ailleurs ce qui est le plus intéressant: en définitive, c’est bien ma main droite, celle qui gratte, qui produit le son. La gauche, celle qui tient les cordes, c’est une question d’entraînement et de convention. J’ai pas mal étudié la manière de jouer de The Edge, de U2: c’est sa main droite qui fait tout. Il est toujours possible d’aller chercher ses notes, mais cela ne rend pas pour autant le même effet. »

« S’attaquer à un instrument est souvent ingrat: il faut du temps avant d’arriver à tirer un premier son correct, de pouvoir reprendre ses groupes préférés. Même si cela ne remplace pas la pratique d’un vrai instrument, le jeu peut constituer une première approche plus ludique. Aujourd’hui, le fils de mon pote s’est d’ailleurs mis à la guitare… »

à propos des Beatles…

« J’ai toujours été plus Beatles que Rolling Stones. Je me souviens d’une après-midi, gamin. Je jouais aux Lego en écoutant Strawberry Fields en boucle pendant des heures… Aujourd’hui encore, je travaille leurs chansons. »

« J’aime le fait qu’ils ont grandement contribué au concept d’album… Auparavant, les LP étaient davantage des compilations des titres sortis en 45 tours. A partir de disques comme Rubber Soul , l’idée d’un album, qui tient par lui-même, s’affirme de plus en plus. Ce qui est drôle aujourd’hui, c’est que cette conception du disque est en train de complètement disparaître. Avec les téléchargements, on en revient à fonctionner à nouveau davantage en termes de singles ou de titres uniques. C’est dommage. »

Texte Laurent Hoebrechts, photos Noah Dodson.

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