Meek Mill

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« Championships »

Quand le compositeur de musiques de film Ludwig Göransson s’est attelé à la BO de Creed, il n’a pas hésité longtemps. Pour succéder aux hits emblématiques de la franchise Rocky –dont, pour rappel, Creed est une spin-off-, il voulait absolument pouvoir compter sur la participation de Meek Mill. Comme nul autre, le rappeur de Philadelphie incarne en effet à la fois la ville et l’état d’esprit combatif porté par le film de boxe. Quand le jeune Adonis Creed court à travers les rues de « Philly », entouré de potes à moto, c’est la musique de Meek Mill qui l’accompagne et le motive… Ironie du sort, c’est pour avoir effectué lui-même des figures acrobatiques en deux roues dans les rues de New York que le rappeur trentenaire s’est retrouvé l’an dernier en prison, condamné pour violation de ses conditions de probation (dans une affaire de port d’arme illégal).

Meek Mill

Libéré en avril dernier, Meek Mill revient aujourd’hui avec un quatrième album triomphal. Plus que jamais, il assume son statut de working class rapper. Revenant sur son expérience carcérale, il dénonce un système judiciaire et pénitentiaire qui broie plus qu’il ne remet sur le droit chemin. Il le fait avec une cohérence nouvelle et une maestria assez bluffante. En outre, il parvient à sonner « classique » sans paraître dépassé, multipliant les clins d’oeil ( What’s Free reprenant le What’s Beef de Biggie), enterrant au passage la hache de guerre avec Drake ( Going Bad) et réussissant la gageure de réunir nouvelle (Cardi B, Kodak Black) et ancienne génération (Jay-Z, impérial). Avec au final une victoire aux points incontestable.

Distribué par Warner.

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